7:1-29 Marcher dans la crainte du Seigneur
Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. 2 Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez.
3 Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton oeil?
4 Ou comment peux-tu dire à ton frère: Laisse-moi ôter une paille de ton oeil, toi qui as une poutre dans le tien?
5 Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras comment ôter la paille de l'oeil de ton frère.
6 Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu'ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent.
7 Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira.
8 Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe.
9 Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain?
10 Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent?
11 Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent.
12 Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes.
13 Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là.
14 Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent.
15 Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs.
16 Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons?
17 Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits.
18 Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits.
19 Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu.
20 C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.
21 Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.
22 Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom?
23 Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité.
24 C'est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc.
25 La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison: elle n'est point tombée, parce qu'elle était fondée sur le roc.
26 Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable.
27 La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison: elle est tombée, et sa ruine a été grande.
28 Après que Jésus eut achevé ces discours, la foule fut frappée de sa doctrine;
29 car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes.
Nous arrivons dans ce chapitre à la dernière section du Sermon sur la Montagne, et Jésus va ici nous rappeler que toute notre existence, chaque domaine de notre vie doit être influencée par notre relation avec Lui. Le chrétien considère sa vie et se juge lui-même car il sait qu'un jour il devra rendre compte de tout ce qu'il aura fait, dit ou même pensé devant son Seigneur. Tout ce que nous faisons, nous devrions le faire en gardant en mémoire le jour du Tribunal de Christ (2 Corinthiens 5:10).
- Ne jugez pas Nous avons ici l'un des passages les plus connus de toute la bible, mais aussi certainement, le plus incompris et mal cité. Il est souvent utilisé par celui qui se sent repris après avoir commis une faute ou parce qu'il s'entête et persiste dans son erreur. Le chrétien est appelé à exercer le discernement de toutes choses (Philippiens 1:9-11, Hébreux 5:14) et à juger de tout (1 Corinthiens 2:15). En vérité, l'homme juge constamment lorsqu'il doit faire un choix, il juge alors entre deux choses pour prendre celle qu'il juge meilleure. Ce que le Seigneur dit dans ce passage, c'est de se juger soi-même avant de juger une autre personne. Notre jugement doit être exempt d'hypocrisie. Or, nous avons cette tendance à adopter une attitude plus miséricordieuse envers nous mêmes et nos propres fautes qu'envers celle de nos frères et sœurs. Nous arrivons même à minimiser nos fautes et à les rendre moins graves ou importantes que celles des autres. La bonne manière de juger est celle qui fait du bien et non celle qui blesse
- Ne donnez pas de choses saintes ... Ici, pourtant il nous faut exercer un jugement, ou plutôt savoir discerner qui peut être comparé aux chiens et aux pourceaux. Lorsque nous parlons de choses spirituelles, certaines personnes ne sont pas prêtes à les entendre et à les recevoir, le plus sage dans ces cas est de ne pas insister mais de prier pour que la personne puisse changer d'attitude et que son cœur puisse être un jour prêt à recevoir les choses saintes. Les chiens à cette époque là en Israël étaient sauvages, voire dangereux, et certaines personnes sont comme cela. Les pourceaux vivent dans la saleté et étaient considérés comme impurs par la loi, or de nos jours il y a des personnes impliquées dans une forme de péché qui les entraîne loin du Seigneur, et si cette personne tient à son péché, il ne nous reste plus qu'à prier pour elle, afin qu'elle puisse recevoir en elle le désir d'en finir avec les choses profanes. (Philippiens 3:2; 2 Pierre 2:9-22; Apocalypse 22:15; Tite 1:15-16)
- En règle générale, Dieu s'attend à ce que nous témoignons de notre foi mais pas que nous perdions du temps dans un dialogue de sourds avec une personne qui refuse d'écouter. Nous sommes aussi redevables devant Dieu de la manière dont nous occupons notre temps.
- Demandez et l'on vous donnera ... Dans la lignée de ce que nous avons lu dans ce chapitre, le chrétien sait qu'il ne marche pas seul dans ce monde. Tout comme l'écrivait un homme il y a maintenant trois cents ans, Abram quitta sa patrie, ne sachant pas où il allait (Hébreux 11:8), le chrétien de même, ne sait pas toujours où Son Seigneur l'emmène mais il sait qu'il fait le chemin avec Lui, et cela est très rassurant. Et dans le besoin, le Seigneur rappelle à son disciple qu'il peut et doit se tourner vers Lui. Dieu n'est ni sourd, ni cruel, ni indifférent aux besoins de ses enfants, pas plus qu'un bon père terrestre ne l'est envers ses propres enfants. Avec confiance nous pouvons nous tourner vers le Seigneur (Philippiens 4:6) et lui présenter nos besoins ayant confiance qu'Il répondra à nos prières (Matthieu 21:22). Cela ne veut pas dire que le Seigneur nous donnera tout ce que nous Lui demandons, ni qu'il y répondra de la manière dont nous nous y attendons, Il y répondra selon ce qu'IL sait être le meilleur pour nous et non pas selon nos caprices ou nos désirs. Et dans nos plus grands besoins, lorsque des frères et sœurs se joignent à nous dans la prière, il y répond d'autant plus que cela amène les croyants à Le louer et Le glorifier (2 Corinthiens 9:12). Il arrive souvent que l'homme se contente de la réponse à son besoin et s'éloigne de Dieu aussitôt qu'il a eu ce qu'IL voulait, en cela il est égocentrique. C'est la raison pour laquelle le Seigneur se plaît parfois à utiliser nos besoins pour nous rapprocher de Lui et à nous détourner de notre petite personne pour entrer et apprécier la présence de Dieu. Dieu en personne doit compter plus pour nous, que toutes les bénédictions.
- Tout ce que voulez que les hommes fassent pour vous .... Ici, nous avons une phrase souvent mal citée, car lorsqu'une personne pense le faire, elle dit en effet l'inverse de ce qui est écrit ici. C'est ainsi que nous entendons à tort "Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas que l'on vous fasse". Cette phrase est également vraie mais elle est aussi minimaliste, elle est passive et se contente de ne pas commettre une action. Or ici, Jésus s'adresse à ses disciples et leur dit "Faites aux autres, ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous. Ici, Jésus s'attend à ce que nous soyons actifs dans nos rapports avec les autres. Nous devons nous montrer ingénieux et généreux, n'attendant rien en retour mais s'attendant à ce que la personne par appréciation de ce que nous lui faisons, ouvre son cœur au Seigneur. Car le chrétien vit avant tout pour servir et glorifier son maître (1 Corinthiens 10:31) et désire que son Maître soit aussi connu et glorifié par les personnes qu'il rencontre.
- le chemin large et le chemin étroit ... Le Seigneur s'adressant toujours à la foule de ses disciples, les exhorte maintenant à ne pas être des auditeurs oublieux, mais de vivre de Ses enseignements. (Jacques 1:25). Il en est de même aujourd'hui pour nous, si nous reconnaissons que les enseignements du Seigneur sont vrais, bons et proviennent de Dieu Lui-même, alors nous ne pouvons nous contenter de les écouter mais nous voudrons les mettre en pratique. Vers qui d'autre pourrions-nous aller ? (Jean 6:68). Le chrétien seul peut contempler les deux portes et les deux chemins dont le Seigneur parle. Le non-chrétien ne les considérera pas, il voudra faire les choses comme il l'entend. La porte étroite ne se trouve pas facilement, et le chemin qui commence par cette porte étroite ne peut être empruntée qu'en empruntant auparavant cette porte (voir verset 9 de Jean 10:1-15). Cette porte ne se trouve pas facilement, et pour l'emprunter, la personne devra laisser derrière, certaines choses qu'il a avec lui. Il devra tout d'abord laisser le monde. Il faut pour cela sortir de la foule qui l'entoure et se diriger vers cette porte que le monde ignore. On ne peut emmener personne avec nous, nous devons laisser la foule, une rupture doit se faire d'avec le monde. Nous devons également nous débarrasser des voies de ce monde, avec ses pratiques, sa mentalité et ses valeurs. La vie chrétienne est tout à fait différente de celle que vivent les gens de ce monde. La vie chrétienne n'est pas une vie facile, elle est une vie de renoncement et de dépouillements. On ne peut donc pas dire aux gens "Venez à Christ comme vous êtes, Christ a un plan formidable pour votre vie" car les gens de monde ont une tout autre valeur de ce qui fait une vie formidable. Le plus difficile à laisser derrière soi pour emprunter cette porte étroite est notre "moi" avec sa propre volonté, sa susceptibilité, son orgueil, son égocentrisme, et ses ambitions. La porte étroite est tellement étroite qu'elle ne peut laisser passer qu'un homme à la foi. S'il y a de la place pour l'homme spirituel, le disciple doit en revanche y laisser l'homme charnel qu'il est de nature. La chair doit être crucifiée (Romains 7:5-6, 8:6-7), le vieil homme mis à mort. De plus c'est un choix pour la souffrance car si la vie chrétienne est vraiment vécue, elle est accompagnée de persécution. Avant de devenir disciple, il convient de bien mesurer les conséquences et d'être mal compris par sa propre famille: De même qu'il nécessite un effort pour passer porte étroite, et marcher le long du chemin étroit, de même la vie chrétienne n'est pas une vie facile, elle est parsemée de difficultés et de dangers. Avant de s'engager, le Seigneur conseille de regarder ce que cela signifie et quel en est le prix (Luc 14:26-33), car cela coûtera quelque chose au disciple, de choisir de suivre son Seigneur. C'est pourquoi, est préférable de faire connaître cela à celui qui songerait suivre Christ, afin qu'il soit un disciple connaissant les risques, déterminé à suivre son Seigneur, et entièrement consacré à Le servir. Peu de monde trouve cette porte et ce chemin parce que personne considère le renoncement de soi et l'absence d'orgueil comme étant une bonne chose. Il faut vraiment faire une démarche dans une direction différente pour, premièrement trouver cette porte et une fois que cette porte est trouvée, il faut alors s'engager sans jamais regarder en arrière, cela implique une consécration de chaque jour (Romains 12:1-2). Il n'y a pas d'autre chemin que celui que le Seigneur nous trace. La seule autre alternative est le chemin large qui consiste à faire sa propre volonté et vivre pour satisfaire sa chair. Ce chemin là aboutit à de grandes souffrance et une grande solitude éternelles, loin de la face de Dieu. Ce que le Seigneur veut, c'est que nous soyons un peuple zélé pour de bonnes œuvres (Éphésiens 2:10). Il est venu pour se constituer un peuple qui soit saint, et pour que nous marchions dans Ses traces selon l'appel qu'Il nous a adressé. Nous devons vivre comme Il a vécu, prêts à aller jusqu'à la mort si cela s'avérait nécessaire. Notre ambition dans la vie doit être d'avoir faim et soif de Lui, et de marcher avec Lui.
- Les faux-prophètes Lorsqu'on fait le choix de la porte étroite et du chemin étroit, on se rend compte que l'Ennemi fera de son mieux pour nous détourner du but et nous faire sortir de ce chemin étroit. L'une des armes qu'il utilise fréquemment est celle de la confusion. Il s'efforcera de produire quelque chose qui ressemblera à ce que Dieu fait et de rendre ces choses suffisamment ressemblantes pour que les gens aient vraiment du mal à distinguer le vrai du faux. Ainsi lorsque Dieu instaurait une relation entre l'homme et Lui, l'Ennemi instaurait des religions en faisant croire qu'il s'agit là d'un moyen comme un autre pour rejoindre Dieu. Dieu a souvent appelé des hommes à un office pour une mission qu'Il voulait leur confier après les avoir fait passé par une période formatrice., car Dieu n'utilise pas quelqu'un sans l'avoir formé et testé auparavant (voir les vies de Moïse et de David par exemple). On assiste aujourd'hui à un phénomène répandu où les gens s'autoproclament prophètes ou se font proclamer prophète par un prophète autoproclamé. Aujourd'hui si un homme se présente comme un homme de Dieu, cela doit signifier pour nous que sa vie est en conformité avec ce que la bible enseigne et l'Évangile qu'il prêche doit alors être alors entier et pur. Tout chrétien qui reçoit une promesse ou un appel d'un de ces prophètes est tenu d'observer les fruits de cet homme avant de les accepter. Ne pas le faire, revient à ignorer ce que le Seigneur nous commande et nous conduira dans une voie qui n'est pas la volonté de Dieu pour nous. (Matthieu 24:11; Matthieu 24:24; 2 Pierre 2:1; 1 Jean 4:1). Un homme de Dieu porte en lui le fruit du Saint-Esprit (Galates 5:22-24). Il n'est certainement pas interessé par le titre, l'admiration que les hommes pourraient alors lui témoigner ou les avantages que cet office pourrait lui apporter. Au contraire, un prophète est un homme humble qui, avant tout, se préoccupe de sa relation avec Dieu ainsi que de celle du peuple avec son Dieu. La Vérité est très importante pour lui et la Parole écrite de Dieu est continuellement devant lui. Le prophète n'est pas là quand tout va bien pour annoncer la paix mais plutôt quand le peuple se détourne de Dieu pour le ramener à Lui avec avertissements et promesses.
- Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur ou Le danger de se décevoir soi-même L'un des grands dangers aujourd'hui est de croire que puisque nous croyons en Dieu et que nous fréquentons une église, alors que nous sommes sur le bon chemin et que tout va bien pour nous. Or ce n'est pas parce que nous croyons en Dieu ou que nous fréquentons une église que tout va bien pour nous et/ou que nous sommes sauvés. Ce qui importe c'est d'avoir placé sa confiance en l'oeuvre que Jésus a accompli et dans ce que les Écritures enseignent. La religion qui ne vient pas de Dieu n'est que formalisme et manque à l'évidence de la relation vivante du chrétien avec son Dieu, qui est la preuve d'une vie régénérée. Le chrétien connaît son Dieu et possède Sa vie en lui-même. Un autre danger est le refus ou la négligence d'examiner sa foi pour s'assurer qu'elle est bien conforme à ce que Dieu attend de l'homme et à la révélation de sa volonté dans Sa parole. (2 Corinthiens 13:5) Est ce que Dieu a vraiment la première place dans notre cœur ? Est-Il vraiment tout pour nous ? Est ce que notre foi est basée sur Sa parole et notre constante communion avec Lui ou est-elle basée sur notre activisme religieux et nos efforts ? Est ce que nous acceptons pleinement et toute la révélation de Dieu dans les Écritures ou rejetons-nous certaines doctrines ou passages qui nous mettraient en porte à faux avec notre temps et parce qu'ils vont à l'encontre des valeurs de ce monde et que nous estimons certains passages inutiles car venant d'une autre époque et ayant perdu de sa perspicacité aujourd'hui ? Il importe à toute personne se nommant chrétien d'accepter pleinement les Écritures comme ayant autorité finale. Il n'appartient pas au chrétien de discuter, de débattre, de manipuler, ou pire encore de juger la révélation de Dieu, il doit au contraire y faire face, la recevoir et se soumettre à elle quel qu'en soit le prix. Le chrétien doit avant tout se donner à Dieu et à ses frères (2 Corinthiens 8:5). Dieu désire notre cœur et notre obéissance avant toute chose, nos œuvres ne seront acceptées que si nous sommes en règle avec Dieu sur ces deux premiers points. Ce passage doit parler à toute personne professant le nom de Christ car il est écrit que plusieurs (et non pas quelques uns mais un grand nombre) se verront refuser l'entrée dans le royaume de Dieu malgré toutes leurs œuvres car ils se seront imaginé servir Dieu alors qu'ils n'auront fait que servir le Dieu de leur imagination, ils auront œuvré pour Lui mais ne se seront jamais intéressés à ce que Dieu demande de l'homme et ne se seront pas soumis à Sa parole et Sa volonté. Comprenons bien que ce n'est pas notre foi, ni nos œuvres qui nous sauvent, c'est Christ qui nous sauve. Christ doit être l'objet de notre foi, mais pour le connaître il faut le découvrir dans Sa parole. Mais on peut aussi passer toute sa vie à étudier certains thèmes chéris de la bible (la Création, les prophéties ou l'apologétique qui est d'examiner les autres formes de foi à la lumière de la bible) sans pour cela être passé par la conversion et la nouvelle naissance. La foi du chrétien ne doit pas être intellectuelle, elle doit toucher le cœur et changer sa manière de voir la vie et le monde qui l'entoure. Souvenons-nous que notre foi sera éprouvée et ne pourra subsister que si elle véritablement ancrée en Christ (1 Corinthiens 3:12-14, 1 Pierre 4:11-13).
- Les deux hommes et les deux maisons Le Seigneur conclut ici son discours. De même que pour la parabole des deux portes et des deux chemins, le Seigneur place ses auditeurs devant un choix, celui de ne pas être seulement auditeurs mais d'obéir et de pratiquer ce que Jésus enseigne, le Seigneur veut des disciples et non des spectateurs ou même des fans. Il est trop tard lorsque la maison est construite pour la tester, l'important c'est au moment du choix de l'endroit. Autrement dit, ce n'est pas à la fin de sa vie qu'il faut examiner sa foi et en tirer un bilan, mais bien plutôt au moment du choix de Le suivre. La fondation de cette maison (et donc de notre vie) doit être fondée sur le Seigneur Lui-même (Psaume 119:160, 1 Corinthiens 3:10-13). Le chrétien qui possède les caractéristiques décrites dans les Béatitudes sait que pour toutes choses, il a besoin de Son Seigneur et non seulement il n'aura pas la prétention de penser qu'il peut conduire sa vie par sa propre intelligence et sa propre force, mais il sait que pour toutes choses, Il a besoin de Son Seigneur. Bâtir sur un mauvais fondement fera de toute construction une mauvaise habitation. Elle est d'avance vouée à la ruine. On ne peut construire une bonne maison sur une mauvaise fondation. De même on ne peut vivre la réalité de la vie chrétienne si notre vie toute entière n'est pas fondée sur le Seigneur. Une fois le fondement choisi, il faut aussi bien construire dessus. Le chrétien qui passe par la repentance et la nouvelle naissance mais qui s'arrête là et continue par vivre pour lui même et faire ses propres choix s'expose aussi à la ruine. Il sera sauvé pour avoir placé sa confiance dans le salut que Christ offre à tout pécheur mais la ruine de sa maison sera grande. Il sera sauvé comme au travers du feu (1 Corinthiens 3:14-15). L'apôtre Paul est un bon exemple d'une personne qui a construit sa maison sur le roc. Pour commencer, sa conversion fait suite à la révélation de Dieu, il a ensuite disparu pendant plusieurs années, certainement occupé à la relecture du Nouveau Testament à la lumière de sa nouvelle foi. La fin de cet homme nous le montre dans une prison mais joyeux, chantant des cantiques et utilisant toutes les occasions possibles pour prêcher l’Évangile. Il était dans la joie malgré l'abandon de plusieurs frères, il pouvait aussi regarder la mort comme plus favorable que la vie car il la voyait comme la porte conduisant dans la paix et la présence de Dieu pour l’éternité. Il pouvait même dire aux frères et sœurs de Corinthe qui lui donnaient tant de problèmes que les afflictions qu'il vit sont légères et éphémères au regard de la gloire à venir. (Philippiens 1:12-26, 2 Corinthiens 4:16-18). Le Seigneur Jésus nous encourage dans ce choix mais aussi dans les difficultés que nous éprouverons dans cette vie (Apocalypse 3:11), et pour ce faire, Il promet une belle récompense à tous ceux qui persévéreront et attendent son retour (1 Thessaloniciens 2:19, 2 Timothée 4:8, Jacques 1:12, 1 Pierre 5:4).
- le chemin large et le chemin étroit ... Le Seigneur s'adressant toujours à la foule de ses disciples, les exhorte maintenant à ne pas être des auditeurs oublieux, mais de vivre de Ses enseignements. (Jacques 1:25). Il en est de même aujourd'hui pour nous, si nous reconnaissons que les enseignements du Seigneur sont vrais, bons et proviennent de Dieu Lui-même, alors nous ne pouvons nous contenter de les écouter mais nous voudrons les mettre en pratique. Vers qui d'autre pourrions-nous aller ? (Jean 6:68). Le chrétien seul peut contempler les deux portes et les deux chemins dont le Seigneur parle. Le non-chrétien ne les considérera pas, il voudra faire les choses comme il l'entend. La porte étroite ne se trouve pas facilement, et le chemin qui commence par cette porte étroite ne peut être empruntée qu'en empruntant auparavant cette porte (voir verset 9 de Jean 10:1-15). Cette porte ne se trouve pas facilement, et pour l'emprunter, la personne devra laisser derrière, certaines choses qu'il a avec lui. Il devra tout d'abord laisser le monde. Il faut pour cela sortir de la foule qui l'entoure et se diriger vers cette porte que le monde ignore. On ne peut emmener personne avec nous, nous devons laisser la foule, une rupture doit se faire d'avec le monde. Nous devons également nous débarrasser des voies de ce monde, avec ses pratiques, sa mentalité et ses valeurs. La vie chrétienne est tout à fait différente de celle que vivent les gens de ce monde. La vie chrétienne n'est pas une vie facile, elle est une vie de renoncement et de dépouillements. On ne peut donc pas dire aux gens "Venez à Christ comme vous êtes, Christ a un plan formidable pour votre vie" car les gens de monde ont une tout autre valeur de ce qui fait une vie formidable. Le plus difficile à laisser derrière soi pour emprunter cette porte étroite est notre "moi" avec sa propre volonté, sa susceptibilité, son orgueil, son égocentrisme, et ses ambitions. La porte étroite est tellement étroite qu'elle ne peut laisser passer qu'un homme à la foi. S'il y a de la place pour l'homme spirituel, le disciple doit en revanche y laisser l'homme charnel qu'il est de nature. La chair doit être crucifiée (Romains 7:5-6, 8:6-7), le vieil homme mis à mort. De plus c'est un choix pour la souffrance car si la vie chrétienne est vraiment vécue, elle est accompagnée de persécution. Avant de devenir disciple, il convient de bien mesurer les conséquences et d'être mal compris par sa propre famille: De même qu'il nécessite un effort pour passer porte étroite, et marcher le long du chemin étroit, de même la vie chrétienne n'est pas une vie facile, elle est parsemée de difficultés et de dangers. Avant de s'engager, le Seigneur conseille de regarder ce que cela signifie et quel en est le prix (Luc 14:26-33), car cela coûtera quelque chose au disciple, de choisir de suivre son Seigneur. C'est pourquoi, est préférable de faire connaître cela à celui qui songerait suivre Christ, afin qu'il soit un disciple connaissant les risques, déterminé à suivre son Seigneur, et entièrement consacré à Le servir. Peu de monde trouve cette porte et ce chemin parce que personne considère le renoncement de soi et l'absence d'orgueil comme étant une bonne chose. Il faut vraiment faire une démarche dans une direction différente pour, premièrement trouver cette porte et une fois que cette porte est trouvée, il faut alors s'engager sans jamais regarder en arrière, cela implique une consécration de chaque jour (Romains 12:1-2). Il n'y a pas d'autre chemin que celui que le Seigneur nous trace. La seule autre alternative est le chemin large qui consiste à faire sa propre volonté et vivre pour satisfaire sa chair. Ce chemin là aboutit à de grandes souffrance et une grande solitude éternelles, loin de la face de Dieu. Ce que le Seigneur veut, c'est que nous soyons un peuple zélé pour de bonnes œuvres (Éphésiens 2:10). Il est venu pour se constituer un peuple qui soit saint, et pour que nous marchions dans Ses traces selon l'appel qu'Il nous a adressé. Nous devons vivre comme Il a vécu, prêts à aller jusqu'à la mort si cela s'avérait nécessaire. Notre ambition dans la vie doit être d'avoir faim et soif de Lui, et de marcher avec Lui.
Matthieu 6:19-34 Le chrétien, sa vie, ses richesses > Marcher dans la crainte de Dieu > Chapitre 8 et 9 Introduction