Matthieu 5:13-48 | Le disciple de Christ sur Terre
13 Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes.
14 Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée;
15 et on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison.
16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.
- Le sel de la Terre
Nous avons vu dans les béatitudes, un portrait que le Seigneur dresse de son disciple. Dans la suite de ce chapitre 5, nous avons la vie pratique et spirituelle du citoyen du royaume des cieux alors qu'il est encore sur la Terre.
Le chrétien est comparé par le Seigneur au sel. Le sel a plusieurs qualités, l'accent est clairement mis sur la sainteté.
Le sel était très utilisé pour la conservation des aliments et avait acquis une grande valeur auprès de certains peuples. Les Juifs l'estimaient pour cette même raison, ainsi que pour son utilisation dans les sacrifices (Lévitique 2:13). L'homme pieux est ici comparé au sel, et cette comparaison montre la valeur aux yeux du Seigneur de ce qu'est le disciple de Christ, un juste a plus de valeur que beaucoup de pécheurs ainsi que le montre l'histoire de Sodome et Gomorrhe où 10 justes auraient suffi pour sauver la ville du jugement (Genèse 18:20-32).
Le sel a un effet sanctificateur, ralentissant la corruption et l'infection, ainsi on remarque souvent que lorsqu'un chrétien entre dans une pièce, les personnes présentes se mettent à surveiller leur langage sans même que le disciple ne dise quelque chose. Comme dans l'histoire d'Abraham, de Sodome et de Gomorrhe, la présence de disciples de Christ repousse le jugement sur la ville ou la nation. Le sel est aussi apprécié pour la saveur qu'il dégage, c'est la raison pour laquelle il est souvent utilisé pour relever un peu le goût d'un met, le chrétien dans son environnement devrait encourager, inspirer et aider les personnes avec qui il est en contact et ralentir les effets que peuvent avoir certains individus prompts à se plaindre, à adopter une attitude défaitiste et se montrer désagréables. Le sel parle aussi du témoignage du disciple. Si le disciple de Christ ne se différencie pas du monde qui l'entoure comme nous avons pu le voir, mais qu'au contraire, rien ne le distingue des pécheurs, alors il a ruiné son témoignage. Le Seigneur nous donne un sérieux avertissement qu'il nous faut écouter ; le sel, lorsqu'il a perdu sa saveur n'a plus aucune utilité, le sel ne peut alors retrouver sa saveur, la seule chose que l'on peut faire de ce sel là, est de s'en débarrasser. Arrêtons-nous un moment pour nous examiner, est ce que je fonctionne comme ce sel, est ce que ma présence même suffit à ralentir l'avancée du mal et de la méchanceté de l'homme qui ne craint point Dieu ? Est ce que j'ai encore cette saveur que le Seigneur et ses enfants apprécient ? Si la réponse est non, il nous faut alors la reconnaître et revenir au Seigneur, Lui seul peut nous rendre cette saveur, car cette saveur est la Saveur de Christ lui-même.
- La lumière du monde
Le chrétien est aussi comparé à la lumière. Avant que l'électricité ne soit répandue, il fallait deux choses pour produire de la lumière : une mèche et une flamme, nous devons être la mèche que le Seigneur vient allumer. Pour briller nous devons rester en communion constante avec le Seigneur et nous garder du péché (1 Jean 1:6-7).
Jésus compare ses disciples à la lumière et le monde aux ténèbres. La lumière sert à illuminer ce qui est dans les ténèbres et à repousser ces ténèbres. Dieu est lumière (1 Jean 1:5), Jésus-christ est la lumière du monde et ceux qui le suivent portent cette lumière (Jean 8:12) dans le monde. Parce que le monde hait la lumière qui le révèle et le condamne, le chrétien se trouvera en danger dans un monde corrompu et hostile (Jean 3:19-21).
La lumière brille pour deux raisons :
- Éclairer ceux qui sont dans les ténèbres, leur montrer ce qu'est la justice de Dieu et être un exemple de vie sainte et droite. La fonction du chrétien est d'être une lumière dans ce monde, or une lumière est faite pour briller, il serait ridicule de vouloir produire de la lumière pour la cacher. Le chrétien qui vit toujours dans ce monde et pour ce monde étouffe et empêche cette lumière de briller, il ressemble à la semence qui tombe dans les épines dans la parabole que le Seigneur donne plus tard (Luc 8:14). Veillons à ne rien laisser dans notre cœur quoi que ce soit qui vienne atténuer cette lumière.
- Rendre gloire à Dieu, en mettant en pratique 1 corinthiens 10:31. Plusieurs fois dans les évangiles, on peut voir comment Jésus a mis cela en pratique, Il était différent des chefs religieux et le peuple l'a reconnu et a pu l'apprécier (Matthieu 15:30-31; Luc 5:26; Luc 7:16; Actes 4:21; Actes 13:48). Le disciple de Christ est appelé à être différent du monde qui l'entoure, nous qui étions dans les ténèbres nous avons été appelés à son admirable lumière (1 Pierre 2:9-10), laissons cette lumière briller.
17 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.
18 Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé.
19 Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux.
20 Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux.
Nous avons ici l'un des passages les plus mal compris de tout le Nouveau Testament. Nombreux sont les chrétiens qui ne comprennent pas ces paroles. Déjà à l'époque de Jésus, il en était ainsi.
En écoutant Jésus, les Juifs pouvaient voir que les enseignements de Jésus étaient d'une toute autre nature que ceux des scribes et pharisiens. Si ces derniers passaient beaucoup de temps à discuter et interpréter chaque détail de la loi, Jésus semblait pour eux prêcher autre chose que la loi donnée par Dieu à Moïse. Qu'en était il ? Jésus ne s'intéressait il pas à la loi ? Veut-Il annoncer une nouvelle loi ? Croit Il d'ailleurs en cette loi et en ce que les prophètes ont annoncé ?
Ce sont à ces questions que Jésus va répondre maintenant. La loi et les prophètes revient à dire l'ensemble de l'Ancien Testament. Jésus leur dit que tout son enseignement est en parfaite harmonie avec l'enseignement de la loi et des prophètes, tout en étant profondément différent de l'enseignement des chefs religieux justement sur cette loi et ces prophètes. La loi dans ce passage comprend tout ce qu'elle ordonne concernant la manière de vivre, de se conduire et nos comportements. Jésus est venu pour faire ce qu'aucune personne n'avait fait avant Lui, vivre sous cette loi parfaitement, sans faillir en rien, mais en obéissant à toute chose que le Père avait ordonné. Il est d'ailleurs indispensable à tout chrétien de connaître l'enseignement de l'Ancien Testament afin de voir et comprendre que tout était en rapport avec Lui. Tout dans l'Ancien Testament parle de manière cachée de Jésus, et tout dans le Nouveau Testament trouve une illustration et permet de comprendre l'Ancien Testament. Tout dans la vie de Jésus, sa mort, ses actions, était annoncé dans l'Ancien Testament ; Il est notre Grand-Sacrificateur, Il était représenté dans chacun des sacrifices et des offrandes du Lévitique et tout ce qui concernait les rites, les fêtes et les cérémonies trouvent leur accomplissement en Jésus. Paul explique cette relation entre l'Ancien Testament et Jésus dans Romains 8:2-4. Christ a accompli la loi par son obéissance parfaite, par la réalisation de toutes les prophéties et par sa mort en sacrifice, tels les agneaux que l'on sacrifiait en lieu et la place du coupable.
Les chrétiens aujourd'hui commettent souvent la même erreur que les Juifs qui écoutaient alors Jésus, parce qu'ils ne comprennent pas le rôle et le but de la loi. Dieu n'a pas donné la loi pour que nous puissions être sauvés en l'appliquant. Si cela était possible, l'homme pourrait se sauver en obéissant scrupuleusement et froidement à la loi tout en gardant un cœur éloigné et froid envers Dieu. Dieu a donné la loi dans l'Ancien Testament pour montrer à l'homme son incapacité, à cause de sa nature, à obéir à toute la loi sans négliger aucun point. La loi sert à culpabiliser l'homme, le rendre conscient de ses manquements aux standards de Dieu. Elle sert aussi à condamner l'homme de la même manière qu'un homme peut être condamné aujourd'hui quand il tue, vole ou ne respecte pas un feu rouge parce que la loi en vigueur dans le pays condamne ces choses. Sans loi, il n'y a pas de condamnation. C'est pour cette raison que Paul appelle la loi le ministère de mort (2 Corinthiens 3:7). La personne qui essaiera de gagner son salut par l'obéissance à la loi est en fin de compte en train d’œuvrer pour son salut, et cela n'est plus le salut par la grâce mais par ses œuvres. La loi est conçue également pour conduire les gens à Christ et à ses commandements (Romains 2:12-14; Romains 3:19-26; Galates 2:15-16; Galates 3:10-12; Galates 3:23-25). Ainsi pour les Juifs de l'époque qui pensaient que l'on ne pouvait pas être plus justes aux yeux de Dieu que leurs chefs religieux, Jésus leur dit qu'ils doivent les surpasser pour pouvoir avoir droit de cité dans le royaume de Dieu. Le problème des Pharisiens et des scribes était qu'ils pensaient sincèrement que leur pratique de leur religion et leur souci d'interprétation de la loi les rendaient agréables et justes aux yeux de Dieu, ils étaient inconscients et insouciants de ce qu'ils pouvaient être entièrement dans l'erreur et aussi perdus que ceux qui vivaient sans religion. Le même problème touche les personnes aujourd'hui qui espèrent que Dieu les acceptera en raison de leurs pratiques religieuses et rituelles. Dieu réclame avant toute chose un cœur pénitent et repentant, ayant un profond désir de Le connaître et qui soit assez humble pour reconnaître sa vraie nature devant Lui. Nous devons ainsi examiner notre cœur devant le Seigneur et ne pas penser que la fréquentation d'une église, la lecture de la bible ou toute autre chose nous rend juste aux yeux de Dieu, ce qui compte c'est la réalité de notre relation avec Dieu, notre communion avec Dieu. N'oublions pas que notre raison d'être est de chercher à glorifier Dieu dans notre vie et ne nous cachons pas derrière une certaine suffisance, une capacité à masquer notre vraie situation aux yeux de nos frères et sœurs, et ne soyons pas satisfaits de nous mêmes. Si nous voulons nous soucier d'une loi, soucions nous alors de celle en Matthieu 22:36-38 La personne qui est juste aux yeux de Dieu est celle qui se repent de sa manière de vivre, de ses péchés et qui regarde à Jésus, acceptant de se reconnaître coupable et que seul Jésus peut Lui pardonner, venir vivre en lui et par Sa présence le rendre juste aux yeux de Dieu. La question que nous devons nous poser est la suivante Connaissons-nous vraiment Dieu ? Aimons-nous Dieu ? Pouvons-nous honnêtement dire que Dieu est le centre de notre vie, de nos préoccupations et de nos pensées ?
Jésus va dans le reste de ce chapitre prendre six exemples de la loi, donner la correcte interprétation et la comparer à l'enseignement que donnent d'habitude les scribes et les pharisiens. Jésus va nous montrer par ces exemples comment notre justice peut surpasser celle des scribes et des pharisiens, et nous donner le sens de la justice qui peut nous permettre l’accès au royaume des cieux.
En écoutant Jésus, les Juifs pouvaient voir que les enseignements de Jésus étaient d'une toute autre nature que ceux des scribes et pharisiens. Si ces derniers passaient beaucoup de temps à discuter et interpréter chaque détail de la loi, Jésus semblait pour eux prêcher autre chose que la loi donnée par Dieu à Moïse. Qu'en était il ? Jésus ne s'intéressait il pas à la loi ? Veut-Il annoncer une nouvelle loi ? Croit Il d'ailleurs en cette loi et en ce que les prophètes ont annoncé ?
Ce sont à ces questions que Jésus va répondre maintenant. La loi et les prophètes revient à dire l'ensemble de l'Ancien Testament. Jésus leur dit que tout son enseignement est en parfaite harmonie avec l'enseignement de la loi et des prophètes, tout en étant profondément différent de l'enseignement des chefs religieux justement sur cette loi et ces prophètes. La loi dans ce passage comprend tout ce qu'elle ordonne concernant la manière de vivre, de se conduire et nos comportements. Jésus est venu pour faire ce qu'aucune personne n'avait fait avant Lui, vivre sous cette loi parfaitement, sans faillir en rien, mais en obéissant à toute chose que le Père avait ordonné. Il est d'ailleurs indispensable à tout chrétien de connaître l'enseignement de l'Ancien Testament afin de voir et comprendre que tout était en rapport avec Lui. Tout dans l'Ancien Testament parle de manière cachée de Jésus, et tout dans le Nouveau Testament trouve une illustration et permet de comprendre l'Ancien Testament. Tout dans la vie de Jésus, sa mort, ses actions, était annoncé dans l'Ancien Testament ; Il est notre Grand-Sacrificateur, Il était représenté dans chacun des sacrifices et des offrandes du Lévitique et tout ce qui concernait les rites, les fêtes et les cérémonies trouvent leur accomplissement en Jésus. Paul explique cette relation entre l'Ancien Testament et Jésus dans Romains 8:2-4. Christ a accompli la loi par son obéissance parfaite, par la réalisation de toutes les prophéties et par sa mort en sacrifice, tels les agneaux que l'on sacrifiait en lieu et la place du coupable.
Les chrétiens aujourd'hui commettent souvent la même erreur que les Juifs qui écoutaient alors Jésus, parce qu'ils ne comprennent pas le rôle et le but de la loi. Dieu n'a pas donné la loi pour que nous puissions être sauvés en l'appliquant. Si cela était possible, l'homme pourrait se sauver en obéissant scrupuleusement et froidement à la loi tout en gardant un cœur éloigné et froid envers Dieu. Dieu a donné la loi dans l'Ancien Testament pour montrer à l'homme son incapacité, à cause de sa nature, à obéir à toute la loi sans négliger aucun point. La loi sert à culpabiliser l'homme, le rendre conscient de ses manquements aux standards de Dieu. Elle sert aussi à condamner l'homme de la même manière qu'un homme peut être condamné aujourd'hui quand il tue, vole ou ne respecte pas un feu rouge parce que la loi en vigueur dans le pays condamne ces choses. Sans loi, il n'y a pas de condamnation. C'est pour cette raison que Paul appelle la loi le ministère de mort (2 Corinthiens 3:7). La personne qui essaiera de gagner son salut par l'obéissance à la loi est en fin de compte en train d’œuvrer pour son salut, et cela n'est plus le salut par la grâce mais par ses œuvres. La loi est conçue également pour conduire les gens à Christ et à ses commandements (Romains 2:12-14; Romains 3:19-26; Galates 2:15-16; Galates 3:10-12; Galates 3:23-25). Ainsi pour les Juifs de l'époque qui pensaient que l'on ne pouvait pas être plus justes aux yeux de Dieu que leurs chefs religieux, Jésus leur dit qu'ils doivent les surpasser pour pouvoir avoir droit de cité dans le royaume de Dieu. Le problème des Pharisiens et des scribes était qu'ils pensaient sincèrement que leur pratique de leur religion et leur souci d'interprétation de la loi les rendaient agréables et justes aux yeux de Dieu, ils étaient inconscients et insouciants de ce qu'ils pouvaient être entièrement dans l'erreur et aussi perdus que ceux qui vivaient sans religion. Le même problème touche les personnes aujourd'hui qui espèrent que Dieu les acceptera en raison de leurs pratiques religieuses et rituelles. Dieu réclame avant toute chose un cœur pénitent et repentant, ayant un profond désir de Le connaître et qui soit assez humble pour reconnaître sa vraie nature devant Lui. Nous devons ainsi examiner notre cœur devant le Seigneur et ne pas penser que la fréquentation d'une église, la lecture de la bible ou toute autre chose nous rend juste aux yeux de Dieu, ce qui compte c'est la réalité de notre relation avec Dieu, notre communion avec Dieu. N'oublions pas que notre raison d'être est de chercher à glorifier Dieu dans notre vie et ne nous cachons pas derrière une certaine suffisance, une capacité à masquer notre vraie situation aux yeux de nos frères et sœurs, et ne soyons pas satisfaits de nous mêmes. Si nous voulons nous soucier d'une loi, soucions nous alors de celle en Matthieu 22:36-38 La personne qui est juste aux yeux de Dieu est celle qui se repent de sa manière de vivre, de ses péchés et qui regarde à Jésus, acceptant de se reconnaître coupable et que seul Jésus peut Lui pardonner, venir vivre en lui et par Sa présence le rendre juste aux yeux de Dieu. La question que nous devons nous poser est la suivante Connaissons-nous vraiment Dieu ? Aimons-nous Dieu ? Pouvons-nous honnêtement dire que Dieu est le centre de notre vie, de nos préoccupations et de nos pensées ?
Jésus va dans le reste de ce chapitre prendre six exemples de la loi, donner la correcte interprétation et la comparer à l'enseignement que donnent d'habitude les scribes et les pharisiens. Jésus va nous montrer par ces exemples comment notre justice peut surpasser celle des scribes et des pharisiens, et nous donner le sens de la justice qui peut nous permettre l’accès au royaume des cieux.
21 Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens: Tu ne tueras point; celui qui tuera mérite d'être puni par les juges.
22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges; que celui qui dira à son frère: Raca! mérite d'être puni par le sanhédrin; et que celui qui lui dira: Insensé! mérite d'être puni par le feu de la géhenne.
23 Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi,
24 laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande.
25 Accorde-toi promptement avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu'il ne te livre au juge, que le juge ne te livre à l'officier de justice, et que tu ne sois mis en prison.
26 Je te le dis en vérité, tu ne sortiras pas de là que tu n'aies payé le dernier quadrant.
27 Vous avez appris qu'il a été dit: Tu ne commettras point d'adultère.
28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur.
29 Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne.
30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n'aille pas dans la géhenne.
31 Il a été dit: Que celui qui répudie sa femme lui donne une lettre de divorce.
32 Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d'infidélité, l'expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère.
33 Vous avez encore appris qu'il a été dit aux anciens: Tu ne te parjureras point, mais tu t'acquitteras envers le Seigneur de ce que tu as déclaré par serment.
34 Mais moi, je vous dis de ne jurer aucunement, ni par le ciel, parce que c'est le trône de Dieu;
35 ni par la terre, parce que c'est son marchepied; ni par Jérusalem, parce que c'est la ville du grand roi.
36 Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux rendre blanc ou noir un seul cheveu.
37 Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu'on y ajoute vient du malin.
38 Vous avez appris qu'il a été dit: œil pour œil, et dent pour dent.
39 Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre.
40 Si quelqu'un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau.
41 Si quelqu'un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui.
42 Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi.
43 Vous avez appris qu'il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi.
44 Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent,
45 afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.
46 Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les publicains aussi n'agissent-ils pas de même?
47 Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire? Les païens aussi n'agissent-ils pas de même?
48 Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.
- Tu ne tueras point ... Les pharisiens et les scribes commettaient deux erreurs en commentant ce commandement donné en Exode 20:13 et Deutéronome 5:17. Ils s'arrêtaient à l'acte du meurtre et minimisaient les conséquences. Pour eux l'acte du meurtre en lui-même était concerné et mettaient les personnes en garde contre le jugement des hommes. Or la loi disait bien aussi que le meurtrier devait être mis à mort sur une déposition d'au moins deux témoins (Nombre 35:30). Ils enseignaient donc le peuple à craindre les hommes plutôt que Dieu. Jésus nous met en garde contre les sentiments que nos gardons dans notre cœur (Matthieu 15:18-20). Jésus place souvent les mauvaises pensées à côté du meurtre. Souvenons-nous que Dieu bénit et nous commande d'avoir un cœur pur dans les béatitudes. Si donc, nous avons conscience que dans notre cœur, nous éprouvons de la haine, de la colère, du ressentiment ou du mépris envers un frère ou une sœur ou qui que ce soit, nous devons nous en repentir et ne pas tarder pour le confesser à la personne envers qui nous éprouvons ces sentiments. Souvenons-nous aussi de ce que nous dit l'apôtre Jean dans sa première lettre en 1 Jean 2:9, 11 et 3:15. Négliger d'agir et conserver de mauvais sentiments dans le cœur peuvent conduire à ce qu'ils soient un jour publiquement dévoilés. (Proverbes 26:26). Aucun acte d'adoration ne peut tromper Dieu et ne Lui sera agréable ni acceptable si nous refusons de faire ce qu'il faut pour nous réconcilier, et la bible nous dit aussi ce que nous pouvons faire si la personne envers qui nous éprouvons de mauvais sentiments est en colère contre nous (Proverbes 21:14). Nous sommes aussi appelés à rechercher la paix avec tous. (Hébreux 12:14). Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu!
- Tu ne commettras point d'adultère. Là encore, les scribes et les pharisiens réduisaient ce commandement à l'acte de coucher avec une personne mariée (Exode 20:14; Lévitique 18:20; Deutéronome 22:22). Or le péché n'est pas uniquement dans l'acte mais dans les intentions du cœur (Marc 7:20-22). Il nous faut voir la pensée même de l'adultère comme le voyait Joseph, le fils de Jacob, au verset 9 dans Genèse 39, quand la femme de Potiphar cherchait à l'entraîner dans ce péché. Il est important de rappeler ici que la sexualité n'est pas un problème quand elle est vécue au sein du mariage. L'immoralité sexuelle est justement lorsque la sexualité est pratiquée en dehors des liens du mariage. (1 Corinthiens 7:2). Souvenons nous que notre corps est le temple du Saint-Esprit et que nous ne devons pas le souiller (1 Corinthiens 6:18-20). Nous devons entreprendre tout effort, et nous éloigner, comme Joseph de toute situation qui nous met en danger. Nous sommes appelés à nous conduire dans ce monde avec sainteté et pureté devant Dieu (2 Corinthiens 1:12).
- Que celui qui répudie sa femme Nous avons ici un sujet qui est souvent évité et dont nous n'entendons plus parler dans nos églises. Si une personne s'aventurait à parler sur ce sujet, il rencontrerait beaucoup d'opposition et pourrait même être aussi repris fermement et ridiculisé. Pourtant ce sujet est de la plus haute importance aujourd'hui. On parle souvent des causes possibles de divorce, et en faisant cela on essaie de libérer les hommes d'une contrainte dont ils ne veulent plus, et cela conduit à favoriser le divorce plutôt que de remédier aux véritables problèmes de couples. Dieu est souvent mis à l'écart de ces considérations. Les scribes et les pharisiens utilisaient le passage en Deutéronome 24:1-4 et enseignaient en fait le peuple à divorcer sur la base de ce qu'ils considéraient être "ne pas trouver grâce à ses yeux" et "découvert quelque chose de honteux". Ils avaient élaboré toute une liste de causes pouvant être comprises dans ces mots, allant jusqu'à prononcer un divorce parce que l'épouse avait raté un repas, ou pour toute cause qui aurait amené l'homme à prendre sa femme en aversion. Or Dieu avait créé le mariage (Genèse 2:19-25) par lequel un homme quittait son père et sa mère pour s'attacher à celle qu'il prendrait pour femme. Le mariage était conçu pour durer jusqu'à la séparation par la mort de l'un des deux époux. Matthieu reprendra d'ailleurs ce thème en nous rapportant dans Matthieu 19:3-12 les questions que les pharisiens et les scribes étaient venus lui poser pour le piéger, et les explications de Jésus sur la concession que Dieu avait fait à l'homme sur une raison valide pour le divorce dans la loi, et qui fut accordée en raison de la dureté de cœur de l'homme. Notons que dans le Nouveau Testament le divorce n'est jamais encouragé et le chrétien doit voir dans le mariage l'image de l'amour de christ pour son Église (Éphésiens 5:22-33) et ne pas oublier que Dieu hait le divorce (Malachie 2:16) et les souffrances et conséquences que cela cause, en particulier pour la femme et les enfants. Paul dans la lettre aux Corinthiens parle de la possibilité de se marier pour les célibataires, et de se remarier pour les veufs et les veuves, mais encourage davantage le célibat pour se consacrer au service du Seigneur. Pour les personnes séparées par le divorce, il conseille également le célibat ou la réconciliation avec l'époux ou l'épouse (voir verset 11 dans 1 Corinthiens 7). Quoi qu'il en soit, notre but et notre priorité doivent être de rechercher la gloire de Dieu dans notre vie et la recherche de Sa volonté. Nous ne nous appartenons plus à nous-mêmes puisque nous avons donné notre vie et notre cœur au Seigneur, nos affections doivent être pour les choses d'en haut (Colossiens 3:1-3). Et si le mariage est dans la volonté de Dieu pour nous, alors demandons Lui aussi confirmation, et que Sa volonté soit aussi manifeste aux yeux des frères et sœurs.
- Tu ne te parjureras point Les mots exacts de ce commandement enseigné par les pharisiens ne se trouvent nulle part dans l'Ancien Testament mais a été formé par les pharisiens à partir de Lévitique 19:12. Il ne s'agit pas d'une interdiction de faire un vœu, mais de jurer faussement et ce, par le nom de Dieu. Dieu qui connaît le cœur de l'homme sait qu'à cause du péché, l'homme est capable de dire certaines choses qu'il n'a pas le pouvoir d'accomplir et de le faire en plus en jurant sur Son saint nom. Il donna des commandements à ce sujet pour éviter l'abus et le salissement de son nom. Les pharisiens avaient occulté cette partie du commandement pour le concentrer sur l'aspect légaliste de devoir accomplir ce qui est sorti des lèvres. On entend souvent des phrases "je le jure au nom de Dieu", et quand cela est fait délibérément dans la fausseté, c'est là un très mauvais témoignage et une double infraction aux dix commandements (Exode 20:7 et 16). Veillons aussi à ne pas nous engager à la légère par nos paroles. Et si nous faisons un vœu ou une promesse, veillons à accomplir ce que nous avons promis comme Dieu fit devant Jérémie (Jérémie 1:12). Le chrétien ne devrait pas avoir à jurer quoi que ce soit, son honnêteté, son sérieux et sa fiabilité devraient parler pour lui.
- Œil pour œil, et dent pour dent. Jésus aborde ici le sujet de la vengeance qui est l'opposé du caractère de l'humilité que devrait personnifier le chrétien comme nous l'avons vu dans les béatitudes. Nous avons ici un enseignement donné par les pharisiens tiré des passages en Exode 21:23-25; Lévitique 24:19-20; Deutéronome 19:21. Dieu avait institué un système judiciaire en Israël qui devait assurer une juste rétribution pour l'offense commise. La tendance naturelle de l'homme étant de rendre coup pour coup et au delà, il fallait que justice soit faite par des mains habilitées pour éviter tout excès. La loi n'était pas conçue comme une obligation de rendre coup pour coup, comme l'enseignaient les pharisiens et d'insister pour que cela soit fait mais bien plutôt pour éviter ces terribles excès commis par un esprit de revanche, et pour que le cas soit étudié avant de donner une juste rétribution. Cette justice devait être ôtée des mains de l'individu, et placée dans celles de juges. Dieu avait instauré un système de justice en Israël afin de contrôler les disputes et les conflits qui ne manquaient pas de surgir, et le juges avaient la charge de rendre justice. Ce système avait pour but d'introduire un sens de la justice et de droiture dans une société où régnait parfois le chaos. Elle devait aussi ôter des mains de l'homme, cette tendance à se faire justice lui-même et de faire ce qui lui plaît. Les pharisiens avaient fait de ce commandement de Dieu, une application personnelle, donnant droit et d'en faire un devoir de rendre coup pour coup, blessure pour blessure. Lorsque l'homme devient une nouvelle créature de Dieu, alors Dieu attend de Lui quelque chose de meilleur. Il doit avoir une attitude juste envers lui-même et garder sous contrôle l'esprit d'auto-protection qui se montre aussitôt qu'un mal est commis contre sa personne. Bien entendu, cela ne concerne pas l'auto-défense, une femme a tout à fait le droit de se défendre contre un violeur et le chrétien a tout à fait le droit de réclamer une explication lorsqu'une injustice est commise contre lui (Jean 18:22-23). Il doit aussi avoir une attitude différente lorsqu'une injustice est commise à son égard et des exigences que lui imposent la société et l'État. Il doit enfin, avoir une tout autre attitude pour ce qui concerne ses possessions. Le cœur du problème est comme très souvent le MOI. Or Christ nous a demandé de renoncer à nous-mêmes (et donc à nos droits) ainsi qu'à nos possessions (Luc 9:23, 14:33). Le verset 42 dans la continuité de ce passage nous exhorte à ne pas renoncer à montrer de la bonté à la personne qui nous a fait du mal.
- Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Nous avons ici un verset tiré en partie de Lévitique 19:18 qui ordonne de ne pas garder de la rancune envers les enfants de son peuple, et donc de montrer de la miséricorde envers les siens. Les Juifs avaient, à tort, créé la suite du verset demandant de haïr leurs ennemis. Nulle part dans le Nouveau Testament, Dieu a ordonné une telle chose. Il a bien demandé aux Israélites d'exterminer les peuples qui habitaient avant eux en Canaan et de ne pas montrer de la pitié en les laissant vivre au milieu d'eux car Dieu connaissait le cœur de ces peuples et leur grande immoralité et méchanceté. La Terre lui appartient et Il est le seul, parce que justement Il est Dieu, qui peut décider du sort d'un individu, d'un peuple ou d'une nation. Il est plutôt rare que Dieu ordonne une telle chose, et quand Il le fait, c'est un Jugement qu'il porte afin que le mal cesse de s'accroître, Dieu ne parle pas de cette manière des ennemis que nous pouvons avoir en général. Les Juifs avaient oublié que Dieu leur avait donné le commandement d'aider leurs ennemis et de leur montrer de la bonté (Exode 23:4-5). Ils avaient commis l'erreur de croire que, puisque Dieu les avait choisis, c'est qu'Il les aimait, et si Dieu avait rejeté les autres peuples, ils devaient les haïr. Or, si Dieu a choisi Israël, ce n'est pas en égard de ce qu'ils sont, puisqu'ils sont un peuple pécheur comme les peuples alentours, mais bien parce que Dieu a choisi de les choisir, c'est donc uniquement par la grâce de Dieu qu'ils devinrent le peuple choisi de Dieu. Jésus, reprenant ce mauvais enseignement donné par les scribes et les pharisiens, corrige cette erreur pour nous enseigner que notre manière de traiter nos semblables ne doit pas dépendre de ce qu'ils sont ou de ce qu'ils nous ont fait. Jésus transporte nos regards vers le Père, qui est le parfait exemple pour nous, Le Père n'agit pas en fonction de ce que nous sommes, mais bien malgré ce que nous sommes. Dieu agit en fonction de ce qu'Il est, un Dieu d'amour, et non en fonction de ce que nous sommes. Le chrétien devrait être mort à lui-même, car s'il meurt à lui-même, il sera indifférent à ce que l'on peut lui faire. Il sait aussi que si les autres lui font du mal ou méditent du mal contre lui, c'est parce qu'ils sont des esclaves de Satan, ils sont gouvernés par le Prince de ce monde malgré eux et sont sans force contre lui. Il éprouve de la compassion envers eux, car il connaît l'issue fatale qui les attend, et c'est pour ces raisons là, qu'il veut tout faire pour essayer de les amener au salut. C'est exactement l'attitude du Père Céleste envers ce monde rempli d'arrogance, immoral, méchant, violent et de toutes sortes de péchés. Si nous connaissons le cœur de Notre Père et avons un peu de sa compassion envers les pécheurs et les perdus, alors il ne nous sera pas difficile de savoir quelle doit être notre attitude envers nos ennemis, ni de prier pour eux. Jésus nous commande de répondre à leurs dures paroles avec gentillesse et grâce et douceur (Colossiens 4:6; Galates 5:22-24; Philippiens 4:5; 2 Timothée 2:24-26; 4:1-2; Tite 3:1-2; 1 Pierre 3:15-16). Nous devons être comme Étienne qui priait pour ses ennemis alors qu'ils le lapidaient, marchant dans les pas de son maître qui Lui aussi priait pour ses ennemis alors qu'ils le crucifiaient (Luc 23:34, Actes 7:60). Et Salomon déjà, dans l'Ancien Testament, avait enseigné ces principes, et Paul nous les rappelle en Proverbes 25:21-22; Romains 12:20).
Si nous sommes nés de nouveau, non seulement nous comprendrons tout cela, mais nous saurons et pourrons mettre ces enseignements en pratique car ils seront dans nos cœurs. C'est alors que nous serons parfaits aux yeux du Père, et c'est parce que nous avons reçu du Père de son Saint-Esprit, et le Seigneur Jésus dans notre cœur, que nous partageons sa vie, Son caractère et sommes remplis de sa connaissance. (Éphésiens 3:14-19)
5 : 1-12 Les béatitudes > Citoyens du Royaume > Matthieu 6:1-18 Une pratique pure de la religion