Matthieu 2:1-12 | Les mages adorent le Roi
1 Jésus étant né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode, voici des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem,
2 et dirent: Où est le roi des Juifs qui vient de naître? car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer.
3 Le roi Hérode, ayant appris cela, fut troublé, et tout Jérusalem avec lui.
4 Il assembla tous les principaux sacrificateurs et les scribes du peuple, et il s'informa auprès d'eux où devait naître le Christ.
5 Ils lui dirent: A Bethléem en Judée; car voici ce qui a été écrit par le prophète:
6 Et toi, Bethléem, terre de Juda, Tu n'es certes pas la moindre entre les principales villes de Juda, Car de toi sortira un chef Qui paîtra Israël, mon peuple.
7 Alors Hérode fit appeler en secret les mages, et s'enquit soigneusement auprès d'eux depuis combien de temps l'étoile brillait.
8 Puis il les envoya à Bethléem, en disant: Allez, et prenez des informations exactes sur le petit enfant; quand vous l'aurez trouvé, faites-le-moi savoir, afin que j'aille aussi moi-même l'adorer.
9 Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici, l'étoile qu'ils avaient vue en Orient marchait devant eux jusqu'à ce qu'étant arrivée au-dessus du lieu où était le petit enfant, elle s'arrêta.
10 Quand ils aperçurent l'étoile, ils furent saisis d'une très grande joie.
11 Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l'adorèrent; ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
12 Puis, divinement avertis en songe de ne pas retourner vers Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
La visite des mages fait partie de ces textes où un événement décrit dans la bible est tellement déformé, changé, qu'il en est devenu distinct du récit biblique. Nous ne nous étendrons pas sur l'origine de ces différences (nombre, noms ou titres de Rois de ces mages, ni à la question de savoir pourquoi l'événement connu sous le nom d'épiphanie est célébré le 6 janvier) car ce sont des sujets que nous aborderons un autre jour, lorsque nous ouvrirons d'autres onglets sur ce site pour nous pencher sur les enseignements des différentes religions de notre monde et des croyances pseudo-chrétiennes que nous voyons étalées partout autour de nous.
Le texte de la bible, lorsque nous l'étudions, nous présente la visite des mages sous un tout autre aspect. Elle nous émerveille devant la prescience de Dieu qui dévoile avec une précision remarquable ses plans. Cette révélation est disponible à toute personne ayant un cœur disposé pour la recevoir et la chérir. La visite des mages est aussi une grande leçon qui nous enseigne ce qu'est la véritable adoration.
Matthieu a choisi d'inclure ce récit pour répondre à l'attente des Juifs qui savent que le Messie devait naître dans la ville de David, Bethléem, selon la prophétie que Dieu avait donné au prophète Michée plus de 700 ans auparavant et que nous retrouvons dans Michée 5:2.
Des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem. A la lecture de ces quelques mots, plusieurs questions se posent : Qu'est ce qu'un mage ? De quel pays viennent ils ? Comment ont ils su qu'ils devaient venir ? Comment connaissaient ils le chemin ? Que s'attendaient ils à trouver ? Ainsi que d'autres questions encore que nous étudierons plus loin.
Les mages ne sont pas des rois mais des hommes reconnus pour leur sagesse, instruits dans les domaines de la science (en particulier l'astronomie), de pratiques plus occultes (comme l'astrologie) et avaient de grandes connaissance dans les domaines de l'agriculture, les mathématiques et l'histoire. Les mages sont apparus en Mésopotamie orientale chez les Mèdes et les Perses, puis, chez les Babyloniens. Les mages avaient aussi un rôle de prêtres dans leur religion connue sous le nom de zoroastrisme et étaient aussi influents dans la politique. C'est pour toutes ces raisons qu'on leur a attribué le nom d'hommes sages.
Nous lisons dans le livre du prophète Daniel que les mages faisaient partie des personnes les plus influentes de la société persane. Daniel lui-même, fut promut commandant de toute la province de Babylone, et chef suprême de tous les sages de Babylone. (Daniel 2:48) C'est grâce à la sagesse que Dieu lui donna, que Daniel devint éminent au regard des autres mages et gagna leur respect, notamment parce qu'il a plaidé leur cause lorsqu'ils ne purent interpréter le rêve de Nebucadnetsar. La conspiration contre sa personne, en Daniel 6:4-9 étant elle, fomentée par les satrapes et autres ministres de provinces. (Daniel 2:24). C'est en côtoyant Daniel, que les mages de son époque ont pu entendre parler de ce seul vrai Dieu, le Dieu d'Israël ainsi que de Son plan et de Sa volonté pour son peuple par ce Grand Roi qui devait venir.
Lors de son séjour à Babylone, Daniel reçut une importante prophétie que nous trouvons dans ses écrits en Daniel 9:24-27 dans laquelle il est fait mention de l'Oint de l’Éternel, qui, comme nous l'avons vu dans l'étude du premier verset de cet évangile, fait rapport à Celui qui est l'accomplissement des promesses de Dieu, le Sauveur promis. C'est dans un autre passage de l'Ancien Testament, dans le livre des Nombres 24:17 que nous trouvons une allusion à une étoile et un roi à paraître. Un astre sort de Jacob faisant une étoile dans le ciel du côté de Jérusalem Un sceptre s'élève d'Israël, autrement dit, une étoile apparaîtra d'abord et annoncera la naissance d'un roi en Israël. Les mages dans ce passage de l'évangile de Matthieu ont vu une étoile qu'ils ont reconnue pour être le signe que le roi des Juifs était né. Il est clair que pour eux, il n'y avait aucun doute qu'il s'agissait bien de cette étoile, l'appelant même "son étoile".
Le comportement étrange de cette étoile qui apparaît alors qu'ils sont à Babylone, puis qui disparaît, les laissant se rendre à Jérusalem chez Hérode, le palais étant l'endroit le plus probable à la naissance d'un roi, cette étoile réapparaît ensuite pour les guider hors de Jérusalem, vers Bethléem, distante seulement de 8 km environ au sud de Jérusalem, à l'endroit précis où se trouvait la maison dans laquelle il vivait avec Joseph et Marie.
Aucune explication scientifique ne peut expliquer ce phénomène. L'étoile devait être distincte des autres pour attirer leur attention et se souvenir de la prophétie biblique. Mais aucune étoile, comète, planète, grande conjonction, supernova, ni même les doubles et même une triple conjonction de planètes qui ont eu lieu à cette époque ne peuvent expliquer le comportement de cette étoile qui apparaît, puis disparaît, et réapparaît ensuite pour les conduire à l'endroit précis. Le texte ne nous dit pas que les mages suivaient cette étoile dans le ciel jusqu'à Jérusalem, mais qu'ils ont reconnu cette étoile pour être le signe que la prophétie annonçait et les mages crurent cette prophétie et se rendirent à Jérusalem pour adorer le roi des Juifs qui venait de naître.
Les mages avaient aussi à disposition une autre prophétie que Daniel avait reçu à Babylone et que nous trouvons en Daniel 9:24-27. Cette prophétie indiquait le temps durant lequel le Roi des Juifs naîtrait, et cela était d'un grand intérêt pour les mages qui se plaisaient à étudier l'astronomie et le calcul des temps par l'astrologie.
Cette prophétie indique que lorsqu'il sera décrété l'ordre aux Juifs de retourner à Jérusalem et de rebâtir la ville, sept années d'années, soit sept fois sept années, seront comptées. La reconstruction de la ville s'achèvera donc en quarante-neuf ans. Dieu avait déjà annoncé aux Juifs que leur captivité en Babylone durerait soixante-dix ans (2 chroniques 36:20-23, Jérémie 25:11-13 et 29:10. Les Juifs et les mages ont pu voir ces prophéties se réaliser sous leurs yeux durant le temps d'Esdras, lorsque Cyrus émit le décret (2 Chroniques 36:20-23, Esdras 1:1-4 et retrouvé par Darius Esdras 6:1-5) qu'on laisse les Juifs rebâtir Jérusalem et le temps comme son prédécesseur, Cyrus l'avait ordonné. Les mages ont du se souvenir longtemps de ce que le roi Cyrus autorise le retour des Juifs à Jérusalem avec l'ordre de la rebâtir, exactement soixante-dix ans plus tard, comme cela avait été annoncé. Ils ont du alors prendre à cœur la prophétie que l’Éternel avait donné à Daniel promettant que la ville de Jérusalem sera rebâtie au bout de sept semaines d'années, soit quarante-neuf ans, et que l'Oint de l’Éternel sera mis à mort au bout de 62 autres semaines d'années, soit 434 ans. En calculant les 49 ans de reconstruction de la ville + les 434 ans avec le calendrier juif qui comprend 360 jours, qui coïncideront avec la mort du Messie, les mages pouvaient s'attendre à voir une étoile tout à fait inhabituelle exactement 483 ans après l'édit de Cyrus.
Les mages avaient donc pu avoir connaissance de la naissance du roi des Juifs et du signe que représentait son étoile. Ce qui les incite à se rendre à Jérusalem, ce n'était pas le fait qu'ils ont vu et suivi une étoile qui les mènerait au Christ, mais bien plutôt la foi qu'ils avaient que les prophéties de Dieu s'accomplissent. C'est cela qui va les inciter à entreprendre un long voyage jusqu'à Jérusalem. A noter que Jésus était déjà né lorsque les mages se mirent en route pour aller à Jérusalem. Lorsqu'ils arrivent dans la ville, ils s'attendaient à y trouver le roi des Juifs mais trouvèrent un roi fort inquiet et troublé, et tout Jérusalem avec lui. Contrairement aux mages désireux de voir cet enfant et de lui apporter leur adoration, Le roi questionne les mages avec dans son cœur le désir de le tuer, les scribes et les sacrificateurs eux, connaissent les Écritures, indiquant au roi et aux mages que c'est à Bethléem (Michée 1-2) qu'ils devaient se rendre mais n'éprouvent nulle envie de voir le Messie qu'ils attendaient. et bien qu'ils connaissent les Écritures, ils ne recherchent pas à connaître ce que Dieu fait, ni ce que dit sa parole. Ce qui intéresse ces personnes, c'est leur religion, avec ses sacrifices, ses rites, ses cérémonies, leur croyance en Dieu se résument en leur observance de leur religion. La religion est en vérité devenue leur Dieu. Ils ne s'intéressent pas à Dieu et ne croient pas en Lui, et cela se vérifiera lorsqu'ils demanderont à Pilate de mettre ce Jésus à mort (Matthieu 27:1-50).
Les mages sortent ensuite de Jérusalem et retrouvent l'étoile qu'ils avaient vu en Orient et qui les conduira jusqu'à la maison où Joseph et Marie maintenant habitent. Là ils trouvent Marie avec Jésus, encore enfant, et c'est devant Jésus, qu'ils se prosternent et offrent leurs présents. Ce ne sont pas des jouets ou des habits pour enfants que les mages viennent apporter, mais des dons qui montrent qu'ils avaient bien conscience que l'enfant qu'ils avaient sous leurs yeux, n'était pas comme les autres, et les dons qu'ils amènent sont tout à fait adéquats pour la personne qu'ils sont venus adorer.
Pour protéger Jésus encore enfant du roi Hérode qui se préparait à faire mourir tous les enfants mâles de l'âge de deux ans et en dessous, Dieu va ordonner aux mages de ne pas retourner vers Hérode à Jérusalem mais de rentrer chez eux par un autre chemin.
Voici donc la véritable histoire des mages (pas trois rois, pas de Gaspard, Melchior ou Balthazar, les mages ne sont pas venus non plus lors à la crèche lors de la naissance de Jésus mais près de deux ans plus tard dans la maison où ils habitaient à Bethléem.
Les mages sont un exemple pour nous de ce qu'est la vraie adoration, celle que Dieu recherche comme nous le fait à juste titre remarquer l'auteur chrétien J.C. Ryle : "Ils croyaient dans le Christ avant de le voir - mais ce n'était pas tout. Ils croyaient en lui lorsque les scribes et les pharisiens restaient incrédules. Ils croyaient en lui lorsqu’ils le virent, petit enfant auprès de Marie, sa mère, et là, ils se prosternèrent devant lui comme devant un roi. Ils n'avaient vu aucun miracle pour les convaincre. Ils n'avaient reçu aucun enseignement de lui pour les persuader. Ils ne purent observer aucun signe de sa divinité, de grandeur autour de ce nouveau-né. Pourtant, devant ce petit, ils crurent reconnaître le divin Sauveur du monde et ils se prosternèrent et l'adorèrent."
Les juifs avaient davantage que les mages. Ils connaissaient toutes les prophéties. Ils n'étaient qu'à 8 km de Bethléem et pourtant ils ne s'intéressent pas à ce que Dieu fait. Ils avaient les Écritures mais n'y croyaient pas. Le cœur de l'homme religieux est ainsi, fier d'appartenir à une à une mouvance ou une religion, se confiant dans l'homme plus qu'en Dieu, ils révèrent extérieurement Dieu mais leur cœur est éloigné de Lui. Ils sont si près du salut mais ne peuvent en bénéficier à cause de leur indifférence et de leur incrédulité. Ils sont, comme on le dit, presque sauvés mais tout à fait perdus car tant que l'on ne s'acquiert pas le salut à la manière des mages, nous sommes perdus. La véritable foi croît en ce que Dieu dit et agit en conséquence !
Le texte de la bible, lorsque nous l'étudions, nous présente la visite des mages sous un tout autre aspect. Elle nous émerveille devant la prescience de Dieu qui dévoile avec une précision remarquable ses plans. Cette révélation est disponible à toute personne ayant un cœur disposé pour la recevoir et la chérir. La visite des mages est aussi une grande leçon qui nous enseigne ce qu'est la véritable adoration.
Matthieu a choisi d'inclure ce récit pour répondre à l'attente des Juifs qui savent que le Messie devait naître dans la ville de David, Bethléem, selon la prophétie que Dieu avait donné au prophète Michée plus de 700 ans auparavant et que nous retrouvons dans Michée 5:2.
Des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem. A la lecture de ces quelques mots, plusieurs questions se posent : Qu'est ce qu'un mage ? De quel pays viennent ils ? Comment ont ils su qu'ils devaient venir ? Comment connaissaient ils le chemin ? Que s'attendaient ils à trouver ? Ainsi que d'autres questions encore que nous étudierons plus loin.
Les mages ne sont pas des rois mais des hommes reconnus pour leur sagesse, instruits dans les domaines de la science (en particulier l'astronomie), de pratiques plus occultes (comme l'astrologie) et avaient de grandes connaissance dans les domaines de l'agriculture, les mathématiques et l'histoire. Les mages sont apparus en Mésopotamie orientale chez les Mèdes et les Perses, puis, chez les Babyloniens. Les mages avaient aussi un rôle de prêtres dans leur religion connue sous le nom de zoroastrisme et étaient aussi influents dans la politique. C'est pour toutes ces raisons qu'on leur a attribué le nom d'hommes sages.
Nous lisons dans le livre du prophète Daniel que les mages faisaient partie des personnes les plus influentes de la société persane. Daniel lui-même, fut promut commandant de toute la province de Babylone, et chef suprême de tous les sages de Babylone. (Daniel 2:48) C'est grâce à la sagesse que Dieu lui donna, que Daniel devint éminent au regard des autres mages et gagna leur respect, notamment parce qu'il a plaidé leur cause lorsqu'ils ne purent interpréter le rêve de Nebucadnetsar. La conspiration contre sa personne, en Daniel 6:4-9 étant elle, fomentée par les satrapes et autres ministres de provinces. (Daniel 2:24). C'est en côtoyant Daniel, que les mages de son époque ont pu entendre parler de ce seul vrai Dieu, le Dieu d'Israël ainsi que de Son plan et de Sa volonté pour son peuple par ce Grand Roi qui devait venir.
Lors de son séjour à Babylone, Daniel reçut une importante prophétie que nous trouvons dans ses écrits en Daniel 9:24-27 dans laquelle il est fait mention de l'Oint de l’Éternel, qui, comme nous l'avons vu dans l'étude du premier verset de cet évangile, fait rapport à Celui qui est l'accomplissement des promesses de Dieu, le Sauveur promis. C'est dans un autre passage de l'Ancien Testament, dans le livre des Nombres 24:17 que nous trouvons une allusion à une étoile et un roi à paraître. Un astre sort de Jacob faisant une étoile dans le ciel du côté de Jérusalem Un sceptre s'élève d'Israël, autrement dit, une étoile apparaîtra d'abord et annoncera la naissance d'un roi en Israël. Les mages dans ce passage de l'évangile de Matthieu ont vu une étoile qu'ils ont reconnue pour être le signe que le roi des Juifs était né. Il est clair que pour eux, il n'y avait aucun doute qu'il s'agissait bien de cette étoile, l'appelant même "son étoile".
Le comportement étrange de cette étoile qui apparaît alors qu'ils sont à Babylone, puis qui disparaît, les laissant se rendre à Jérusalem chez Hérode, le palais étant l'endroit le plus probable à la naissance d'un roi, cette étoile réapparaît ensuite pour les guider hors de Jérusalem, vers Bethléem, distante seulement de 8 km environ au sud de Jérusalem, à l'endroit précis où se trouvait la maison dans laquelle il vivait avec Joseph et Marie.
Aucune explication scientifique ne peut expliquer ce phénomène. L'étoile devait être distincte des autres pour attirer leur attention et se souvenir de la prophétie biblique. Mais aucune étoile, comète, planète, grande conjonction, supernova, ni même les doubles et même une triple conjonction de planètes qui ont eu lieu à cette époque ne peuvent expliquer le comportement de cette étoile qui apparaît, puis disparaît, et réapparaît ensuite pour les conduire à l'endroit précis. Le texte ne nous dit pas que les mages suivaient cette étoile dans le ciel jusqu'à Jérusalem, mais qu'ils ont reconnu cette étoile pour être le signe que la prophétie annonçait et les mages crurent cette prophétie et se rendirent à Jérusalem pour adorer le roi des Juifs qui venait de naître.
Les mages avaient aussi à disposition une autre prophétie que Daniel avait reçu à Babylone et que nous trouvons en Daniel 9:24-27. Cette prophétie indiquait le temps durant lequel le Roi des Juifs naîtrait, et cela était d'un grand intérêt pour les mages qui se plaisaient à étudier l'astronomie et le calcul des temps par l'astrologie.
Cette prophétie indique que lorsqu'il sera décrété l'ordre aux Juifs de retourner à Jérusalem et de rebâtir la ville, sept années d'années, soit sept fois sept années, seront comptées. La reconstruction de la ville s'achèvera donc en quarante-neuf ans. Dieu avait déjà annoncé aux Juifs que leur captivité en Babylone durerait soixante-dix ans (2 chroniques 36:20-23, Jérémie 25:11-13 et 29:10. Les Juifs et les mages ont pu voir ces prophéties se réaliser sous leurs yeux durant le temps d'Esdras, lorsque Cyrus émit le décret (2 Chroniques 36:20-23, Esdras 1:1-4 et retrouvé par Darius Esdras 6:1-5) qu'on laisse les Juifs rebâtir Jérusalem et le temps comme son prédécesseur, Cyrus l'avait ordonné. Les mages ont du se souvenir longtemps de ce que le roi Cyrus autorise le retour des Juifs à Jérusalem avec l'ordre de la rebâtir, exactement soixante-dix ans plus tard, comme cela avait été annoncé. Ils ont du alors prendre à cœur la prophétie que l’Éternel avait donné à Daniel promettant que la ville de Jérusalem sera rebâtie au bout de sept semaines d'années, soit quarante-neuf ans, et que l'Oint de l’Éternel sera mis à mort au bout de 62 autres semaines d'années, soit 434 ans. En calculant les 49 ans de reconstruction de la ville + les 434 ans avec le calendrier juif qui comprend 360 jours, qui coïncideront avec la mort du Messie, les mages pouvaient s'attendre à voir une étoile tout à fait inhabituelle exactement 483 ans après l'édit de Cyrus.
Les mages avaient donc pu avoir connaissance de la naissance du roi des Juifs et du signe que représentait son étoile. Ce qui les incite à se rendre à Jérusalem, ce n'était pas le fait qu'ils ont vu et suivi une étoile qui les mènerait au Christ, mais bien plutôt la foi qu'ils avaient que les prophéties de Dieu s'accomplissent. C'est cela qui va les inciter à entreprendre un long voyage jusqu'à Jérusalem. A noter que Jésus était déjà né lorsque les mages se mirent en route pour aller à Jérusalem. Lorsqu'ils arrivent dans la ville, ils s'attendaient à y trouver le roi des Juifs mais trouvèrent un roi fort inquiet et troublé, et tout Jérusalem avec lui. Contrairement aux mages désireux de voir cet enfant et de lui apporter leur adoration, Le roi questionne les mages avec dans son cœur le désir de le tuer, les scribes et les sacrificateurs eux, connaissent les Écritures, indiquant au roi et aux mages que c'est à Bethléem (Michée 1-2) qu'ils devaient se rendre mais n'éprouvent nulle envie de voir le Messie qu'ils attendaient. et bien qu'ils connaissent les Écritures, ils ne recherchent pas à connaître ce que Dieu fait, ni ce que dit sa parole. Ce qui intéresse ces personnes, c'est leur religion, avec ses sacrifices, ses rites, ses cérémonies, leur croyance en Dieu se résument en leur observance de leur religion. La religion est en vérité devenue leur Dieu. Ils ne s'intéressent pas à Dieu et ne croient pas en Lui, et cela se vérifiera lorsqu'ils demanderont à Pilate de mettre ce Jésus à mort (Matthieu 27:1-50).
Les mages sortent ensuite de Jérusalem et retrouvent l'étoile qu'ils avaient vu en Orient et qui les conduira jusqu'à la maison où Joseph et Marie maintenant habitent. Là ils trouvent Marie avec Jésus, encore enfant, et c'est devant Jésus, qu'ils se prosternent et offrent leurs présents. Ce ne sont pas des jouets ou des habits pour enfants que les mages viennent apporter, mais des dons qui montrent qu'ils avaient bien conscience que l'enfant qu'ils avaient sous leurs yeux, n'était pas comme les autres, et les dons qu'ils amènent sont tout à fait adéquats pour la personne qu'ils sont venus adorer.
- L'or est un métal précieux et que l'on offrait généralement aux rois. Dans la bible nous voyons que l'or est aussi un symbole de ce qui est divin. De la même manière que l'arche de l'alliance était faite de bois et recouverte d'or, ce don symbolisait l'humanité et la divinité de Jésus.
- L'encens est une gomme-résine tirée d'un arbre que l'on obtient en faisant une incision dans l'écorce de l'arbre. Elle émettait un grand parfum lorsqu'on le brûlait et était un élément important dans l'adoration. (Exode 30:34-38). L'encens est symbolique de sainteté et de justice. Ce don symbolisait, la volonté de Jésus de devenir un sacrifice parfait, se donnant entièrement, tel l'holocauste, sacrifice de bonne odeur (Lévitique 1)
- La myrrhe est une autre résine composante de l'huile d'onction sainte (Exode 30:22-33) et était déjà utilisée en Égypte pour l'embaumement des corps. La myrrhe symbolise l'amertume, la souffrance et l'affliction. On la mélangeait parfois dans les breuvages pour en atténuer la douleur (Marc 15:22-23). Ce don symbolisait les souffrances que Jésus allait subir alors qu'Il donnait sa vie pour tous ceux qui croiraient en lui.
Pour protéger Jésus encore enfant du roi Hérode qui se préparait à faire mourir tous les enfants mâles de l'âge de deux ans et en dessous, Dieu va ordonner aux mages de ne pas retourner vers Hérode à Jérusalem mais de rentrer chez eux par un autre chemin.
Voici donc la véritable histoire des mages (pas trois rois, pas de Gaspard, Melchior ou Balthazar, les mages ne sont pas venus non plus lors à la crèche lors de la naissance de Jésus mais près de deux ans plus tard dans la maison où ils habitaient à Bethléem.
Les mages sont un exemple pour nous de ce qu'est la vraie adoration, celle que Dieu recherche comme nous le fait à juste titre remarquer l'auteur chrétien J.C. Ryle : "Ils croyaient dans le Christ avant de le voir - mais ce n'était pas tout. Ils croyaient en lui lorsque les scribes et les pharisiens restaient incrédules. Ils croyaient en lui lorsqu’ils le virent, petit enfant auprès de Marie, sa mère, et là, ils se prosternèrent devant lui comme devant un roi. Ils n'avaient vu aucun miracle pour les convaincre. Ils n'avaient reçu aucun enseignement de lui pour les persuader. Ils ne purent observer aucun signe de sa divinité, de grandeur autour de ce nouveau-né. Pourtant, devant ce petit, ils crurent reconnaître le divin Sauveur du monde et ils se prosternèrent et l'adorèrent."
Les juifs avaient davantage que les mages. Ils connaissaient toutes les prophéties. Ils n'étaient qu'à 8 km de Bethléem et pourtant ils ne s'intéressent pas à ce que Dieu fait. Ils avaient les Écritures mais n'y croyaient pas. Le cœur de l'homme religieux est ainsi, fier d'appartenir à une à une mouvance ou une religion, se confiant dans l'homme plus qu'en Dieu, ils révèrent extérieurement Dieu mais leur cœur est éloigné de Lui. Ils sont si près du salut mais ne peuvent en bénéficier à cause de leur indifférence et de leur incrédulité. Ils sont, comme on le dit, presque sauvés mais tout à fait perdus car tant que l'on ne s'acquiert pas le salut à la manière des mages, nous sommes perdus. La véritable foi croît en ce que Dieu dit et agit en conséquence !