18 Les relations personnelles entre disciples
1 En ce moment, les disciples s'approchèrent de Jésus, et dirent: Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux? 2 Jésus, ayant appelé un petit enfant, le plaça au milieu d'eux,
3 et dit: Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux.
4 C'est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux.
5 Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant comme celui-ci, me reçoit moi-même.
6 Mais, si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu'on le jetât au fond de la mer.
7 Malheur au monde à cause des scandales! Car il est nécessaire qu'il arrive des scandales; mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive!
8 Si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de toi; mieux vaut pour toi entrer dans la vie boiteux ou manchot, que d'avoir deux pieds ou deux mains et d'être jeté dans le feu éternel.
9 Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; mieux vaut pour toi entrer dans la vie, n'ayant qu'un œil, que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans le feu de la géhenne.
Nous entamons dans ce chapitre un nouveau discours de Jésus qui concerne l'attitude que doit avoir ses disciples et les relations qu'ils doivent avoir entre eux. Jésus qui se prépare à aller à Jérusalem pour être crucifié et ressusciter doit auparavant préparer ses disciples à la vie d’Église pour laquelle ils ne sont encore pas du tout prêts. Jésus venait de leur parler de nouveau de la mort et de sa résurrection et cela les avait attristés. Pourtant, peu de temps après, Marc rapporte que les disciples parlaient entre eux de savoir lequel serait le plus grand dans le Royaume de Dieu. On peut aisément imaginer la tristesse de jésus, qui sachant cela, devait ressentir une profonde détresse en voyant ses disciples se disputer pour savoir qui serait le plus grand parmi eux. Leur attitude est si diamétralement différente de la Sienne (Philippiens 2:5-8). Cette attitude peut se retrouver dans chacun de nous lorsqu'au lieu de chercher l'honneur du Seigneur seulement, nous y incorporons notre désir de faire quelque chose d'important pour Lui et lorsque nous cessons de regarder au Seigneur pour regarder à nous-mêmes, notre importance, nos désirs, notre volonté et nos ambitions en plaçant tout cela au dessus de tout. Les disciples n'ont pas encore compris que le Royaume de Dieu à l'inverse des royaumes de ce monde a une échelle de valeur inversée.
Ainsi Jésus va appeler un enfant et le placer au milieu d'eux pour leur faire comprendre que dans le royaume de Dieu, il n'y a pas de place pour notre ego. De même qu'un enfant a besoin de son père et attend tout de Lui, le disciple doit apprendre à dépendre de son Maître de la même manière. Un enfant a aussi besoin de protection et le disciple la dispose de son Père. Enfin un enfant sait qu'il ne sait pas tout, ne peut pas tout et qu'il a besoin que son Père lui donne la direction à emprunter. Il doit en être de même du disciple. A partir du moment où le disciple pense pouvoir agir seul, alors il a mis en oubli tout cela. Et pour arriver à cela, il faut qu'un changement s'opère dans son coeur, celui de la nouvelle naissance. Une fois nouveau né spirituellement, nous sommes comme redevenus enfants, et avons besoin d'être choyés, nourris et protégés tout comme lorsque nous étions enfants.
Et pour les Juifs qui estimaient que la pire mort qu'ils pouvaient avoir serait de mourir noyé loin de leur patrie, Jésus leur donne une terrible mise en garde contre quiconque mépriserait n'importe lequel des disciples qu'en faisant cela. En prenant l'image d'une grande meule très lourde et parlant de la profondeur des mers, Jésus a pour but de faire réfléchir ses disciples et de les dissuader d'agir ainsi. Celui qui mépriserait en enfant, et à plus forte raison un enfant de Dieu, mépriserait la grâce que le Seigneur a accordé en sauvant cette personne et pour lequel Il a donné sa vie. Le disciple n'est pas appelé à mépriser son frère mais à l'aimer.
Les versets 7 à 9 sont à prendre dans leur contexte du verset 6. Jésus n'aborde pas un nouveau sujet mais veut signifier à ses disciples de ne rien entreprendre ou dire qui pourrait scandaliser et dégoûter un de ses enfants. Parce que l’Église est composée d'hommes portant encore la trace du péché bien qu'ayant reçu le pardon et qu'ils on vu la dette récoltée pour leurs péchés être effacée, Jésus met en garde les siens de ne pas être eux, la cause de ces scandales.
On peut noter que dans ce passage ainsi que dans plusieurs autres des prochains chapitres, des sujets et des tournures de phrases ébauchées dans le sermon sur la Montagne. (Matthieu 5:29-30). L'amputation fait terriblement mal mais l'on peut s'en remettre, contrairement aux souffrances de l'Enfer. Jésus exhorte ses disciples à l'amputation spirituelle pour tout ce qui peut nous détourner de Lui. Ainsi pour la personne ayant une propension à dire du mal, penser du mal de son frère, regarder des choses immorales à la télévision ou sur internet ou encore étant possédé par la passion du jeu, il vaut mieux faire tout ce qu'il faut pour lutter contre ces choses là (= se laisser amputer spirituellement parlant) plutôt que d'en subir la colère divine.
Ainsi Jésus va appeler un enfant et le placer au milieu d'eux pour leur faire comprendre que dans le royaume de Dieu, il n'y a pas de place pour notre ego. De même qu'un enfant a besoin de son père et attend tout de Lui, le disciple doit apprendre à dépendre de son Maître de la même manière. Un enfant a aussi besoin de protection et le disciple la dispose de son Père. Enfin un enfant sait qu'il ne sait pas tout, ne peut pas tout et qu'il a besoin que son Père lui donne la direction à emprunter. Il doit en être de même du disciple. A partir du moment où le disciple pense pouvoir agir seul, alors il a mis en oubli tout cela. Et pour arriver à cela, il faut qu'un changement s'opère dans son coeur, celui de la nouvelle naissance. Une fois nouveau né spirituellement, nous sommes comme redevenus enfants, et avons besoin d'être choyés, nourris et protégés tout comme lorsque nous étions enfants.
Et pour les Juifs qui estimaient que la pire mort qu'ils pouvaient avoir serait de mourir noyé loin de leur patrie, Jésus leur donne une terrible mise en garde contre quiconque mépriserait n'importe lequel des disciples qu'en faisant cela. En prenant l'image d'une grande meule très lourde et parlant de la profondeur des mers, Jésus a pour but de faire réfléchir ses disciples et de les dissuader d'agir ainsi. Celui qui mépriserait en enfant, et à plus forte raison un enfant de Dieu, mépriserait la grâce que le Seigneur a accordé en sauvant cette personne et pour lequel Il a donné sa vie. Le disciple n'est pas appelé à mépriser son frère mais à l'aimer.
Les versets 7 à 9 sont à prendre dans leur contexte du verset 6. Jésus n'aborde pas un nouveau sujet mais veut signifier à ses disciples de ne rien entreprendre ou dire qui pourrait scandaliser et dégoûter un de ses enfants. Parce que l’Église est composée d'hommes portant encore la trace du péché bien qu'ayant reçu le pardon et qu'ils on vu la dette récoltée pour leurs péchés être effacée, Jésus met en garde les siens de ne pas être eux, la cause de ces scandales.
On peut noter que dans ce passage ainsi que dans plusieurs autres des prochains chapitres, des sujets et des tournures de phrases ébauchées dans le sermon sur la Montagne. (Matthieu 5:29-30). L'amputation fait terriblement mal mais l'on peut s'en remettre, contrairement aux souffrances de l'Enfer. Jésus exhorte ses disciples à l'amputation spirituelle pour tout ce qui peut nous détourner de Lui. Ainsi pour la personne ayant une propension à dire du mal, penser du mal de son frère, regarder des choses immorales à la télévision ou sur internet ou encore étant possédé par la passion du jeu, il vaut mieux faire tout ce qu'il faut pour lutter contre ces choses là (= se laisser amputer spirituellement parlant) plutôt que d'en subir la colère divine.
10 Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits; car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux.
11 Car le Fils de l'homme est venu sauver ce qui était perdu.
12 Que vous en semble? Si un homme a cent brebis, et que l'une d'elles s'égare, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres sur les montagnes, pour aller chercher celle qui s'est égarée?
13 Et, s'il la trouve, je vous le dis en vérité, elle lui cause plus de joie que les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées.
14 De même, ce n'est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu'il se perde un seul de ces petits.
15 Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère.
16 Mais, s'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l'affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins.
17 S'il refuse de les écouter, dis-le à l'Église; et s'il refuse aussi d'écouter l'Église, qu'il soit pour toi comme un païen et un publicain.
18 Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel.
19 Je vous dis encore que, si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux.
20 Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux.
Jésus, dans ce passage va proposer une parabole pour leur montrer l'amour et le soin que le Père apporte pour chacun de ses enfants. Il a constamment les yeux sur eux non pas pour les épier et prendre note de tous leurs péchés mais parce qu'il a aimé chacun d'entre eux et envoyé son Fils unique pour mourir à leur place (Jean 3:16).
Il leur proposa alors une parabole pour leur montrer quel est cet amour et ce soin qu'Il a pour les pêcheurs. Les pécheurs et les bergers sont deux activités humbles et dont le Seigneur se sert souvent pour enseigner ses disciples.
La parabole de la brebis perdue, comme nous la connaissons met en scène un berger et son troupeau. Une des brebis s'est éloignée et le berger va faire tout son possible pour la retrouver et la ramener dans son troupeau. Cette parabole illustre la joie que l'on peut avoir lorsque l'on perd quelque chose et qu'on la retrouve après l'avoir beaucoup cherché. Un bon berger cherchera sa brebis égarée et la portera sur ses épaules s'il la retrouve blessée ou incapable d'entreprendre une longue marche. Il ne s'agit pas ici d'une attitude étrange ou inhabituelle du berger mais c'est mû par l'amour et la compassion qu'il laissera ses quatre-vingt dix neuf bien portantes pour chercher la manquante. Si un berger s'émeut pour une brebis, à combien plus forte raison Dieu s'émeut de retrouver et ramener un pêcheur et Il partage Sa joie avec tous.
Pour les disciples, les paroles de l'Ancien Testament ont du leur revenir en mémoire. Dieu avait déclaré la situation de l'homme, y compris de son peuple comme égarés (Ésaïe 53:6). Les chefs religieux du temps d'Ésaïe comme du temps de Jésus sont traités de mauvais bergers (Jérémie 23:1-4) à qui Dieu retirera la garde de son troupeau pour la donner à d'autres bergers. Jésus Lui-même dans l’Évangile que nous a laissé Jean, se présente comme le bon berger qui va jusqu'à donner sa vie pour ses brebis.
La joie dont parle le Seigneur concerne bien entendu le pêcheur qui se repent et vient au Seigneur, mais il est aussi vrai que le Seigneur veut qu'aucun de ses disciples ne s'égarent. Un frère ne devrait pas s'éloigner de son assemblée, ils devraient toujours rester ensemble et lorsque l'un d'eux cesserait de se joindre à eux suite à un péché ou à un différent ils devraient ressentir une grande peine pour lui et garder l'amour de Christ pour les pêcheurs et désirer au plus profond d'eux le retour de celui-ci dans le troupeau. (Jean 6:37-40). Le chrétien devrait montrer de la fermeté mais jamais de la dureté envers son frère qui faillit, et encore moins une attitude qui découle d'un sentiment de supériorité et d'orgueil lorsqu'un frère s'éloigne, il devrait toujours avoir l'attitude de Christ, et ne pas manifester de la joie ou de la satisfaction quand un frère s'égare (Philippiens 2:5; Romains 12:16).
Le Seigneur donne aussi des instructions précieuses à ses disciples quand un frère blesse un autre et qu'il pêche contre lui. Très souvent, lorsqu'un frère pêche contre un autre, on observe la même réaction. Le frère blessé "pardonne" son frère dans son coeur sans lui avouer quelle action l'a blessée. Le frère qui a commis l'offense ignore ou ne prend pas conscience de ce qu'il vient de faire. Et s'il en est conscient, personne ne le lui a fait remarquer, ni ne l'a confronté et il prend une attitude impénitente et se persuadera peut-être que sa mauvaise attitude n'est pas mauvaise puisque personne ne semble à oser lui montrer sa faute. Le frère qui est blessé, quant à lui préfère ne rien dire et passer par dessus l'offense dans l'espoir que le problème s'évaporera de lui-même. Avec le temps, une offense accompagnera bien d'autres et le frère blessé ne saura même plus expliquer à son frère quelle est l'attitude qui l'a blessé et pourquoi il ne lui en a pas fait part.
Les enseignements de Jésus que nous avons dans ces versets 15 à 17 sont bien difficiles à mettre en pratique, et pourtant ils doivent l'être pour éviter le risque que le mal ne grandisse et infecte les relations entre les disciples.
Ainsi lorsqu'un frère est victime du péché d'un autre, il lui en revient la responsabilité de confronter en privé son frère afin de désamorcer ou de désenvenimer une situation. La confrontation dont nous parlons ici ne doit pas se faire dans la brutalité, mais dans une attitude d'humilité et de grâce avec pour but d'apporter à son frère la conviction d'avoir pêché et la repentance. (Galates 6:1; Lévitique 19:17-18).
Si le frère qui a pêché refuse d'écouter, le frère qui a été blessé devrait garder la chose confidentielle et ne pas garder l'offense pour lui-même ni la partager avec les frères et sœurs espérant. Le danger est grand alors de vouloir s'attirer de la pitié et de causer du tort à son tour à la personne qui l'avait offensé. Jésus nous enseigne que si un frère qui a pêché ne veut pas reconnaître sa faute après la première confrontation, il doit en faire part à deux autres frères parmi les plus spirituels et confronter à nouveau le frère impénitent dans l'espoir que cette fois-ci il avouera sa faute et cherchera à réparer ce qui a été brisé.
Seulement si le frère qui a commis l'offense refuse après ces deux confrontations de se repentir, l'affaire peut être porté à la connaissance de l'assemblée toute entière. L'assemblée devrait chercher alors à évaluer si l'offense a bien été commise. Elle devrait, après avoir prié à ce sujet, et pris connaissance des faits s'unir dans un même accord pour déclarer coupable ou exonérer de toute faute le présupposé offenseur. Il faut alors que tous s'accorde dans la décision pour d'une même voix dans la décision de l’Église. On trouve dans les lettres de Paul aux Corinthiens l'application pratique de ce que nous venons de voir. Un frère avait commis un péché grossier et avait été repris par l'assemblée. Ce frère avait par la suite confessé son pêché à l'assemblée et s'en était repenti. L'assemblée, après avoir consulté Paul, avait ensuite délibéré de le réintégrer et Paul avait joint sa voix à la décision de l'assemblée. (1 Corinthiens 5; 2 Corinthiens 2:5-11).
Si le frère demeure impénitent et refuse d'écouter l'assemblée, il doit alors en être exclu dans l'espoir et le désir que cette exclusion le ramènera à la raison et à la repentance.
Ce procédé, s'il était appliqué dans les assemblées permettrait de garder l'assemblée de péchés bien plus graves et de situations qui deviendraient inextricables si non prises à la racine. Malheureusement, nous défaillons souvent et si nous défaillons ensemble à prendre à la lettre les instructions du Seigneur, alors les scandales ne manqueront pas d’entacher toute l'assemblée.
Il faut aussi noter qu'il est essentiel que le fautif prenne connaissance de sa faute pour pouvoir s'en repentir et la confesser. Bien souvent nous pensons (à tort) que nous pardonnons au pêcheur en mettant en oubli la faute. Or, en agissant ainsi nous fautons à notre tour et rendons et la faute telle le levain qui fait lever la pâte, et qui contaminera toute l'assemblée et les relations entre frère et sœurs.
Pour en terminer avec ce passage, que si le frère offensé ne sait pas comment reprendre son frère en privé, il peut prier à ce sujet et demander l'aide au Seigneur pour éviter de garder toute rancœur et que le mal soit éliminé.
Il leur proposa alors une parabole pour leur montrer quel est cet amour et ce soin qu'Il a pour les pêcheurs. Les pécheurs et les bergers sont deux activités humbles et dont le Seigneur se sert souvent pour enseigner ses disciples.
La parabole de la brebis perdue, comme nous la connaissons met en scène un berger et son troupeau. Une des brebis s'est éloignée et le berger va faire tout son possible pour la retrouver et la ramener dans son troupeau. Cette parabole illustre la joie que l'on peut avoir lorsque l'on perd quelque chose et qu'on la retrouve après l'avoir beaucoup cherché. Un bon berger cherchera sa brebis égarée et la portera sur ses épaules s'il la retrouve blessée ou incapable d'entreprendre une longue marche. Il ne s'agit pas ici d'une attitude étrange ou inhabituelle du berger mais c'est mû par l'amour et la compassion qu'il laissera ses quatre-vingt dix neuf bien portantes pour chercher la manquante. Si un berger s'émeut pour une brebis, à combien plus forte raison Dieu s'émeut de retrouver et ramener un pêcheur et Il partage Sa joie avec tous.
Pour les disciples, les paroles de l'Ancien Testament ont du leur revenir en mémoire. Dieu avait déclaré la situation de l'homme, y compris de son peuple comme égarés (Ésaïe 53:6). Les chefs religieux du temps d'Ésaïe comme du temps de Jésus sont traités de mauvais bergers (Jérémie 23:1-4) à qui Dieu retirera la garde de son troupeau pour la donner à d'autres bergers. Jésus Lui-même dans l’Évangile que nous a laissé Jean, se présente comme le bon berger qui va jusqu'à donner sa vie pour ses brebis.
La joie dont parle le Seigneur concerne bien entendu le pêcheur qui se repent et vient au Seigneur, mais il est aussi vrai que le Seigneur veut qu'aucun de ses disciples ne s'égarent. Un frère ne devrait pas s'éloigner de son assemblée, ils devraient toujours rester ensemble et lorsque l'un d'eux cesserait de se joindre à eux suite à un péché ou à un différent ils devraient ressentir une grande peine pour lui et garder l'amour de Christ pour les pêcheurs et désirer au plus profond d'eux le retour de celui-ci dans le troupeau. (Jean 6:37-40). Le chrétien devrait montrer de la fermeté mais jamais de la dureté envers son frère qui faillit, et encore moins une attitude qui découle d'un sentiment de supériorité et d'orgueil lorsqu'un frère s'éloigne, il devrait toujours avoir l'attitude de Christ, et ne pas manifester de la joie ou de la satisfaction quand un frère s'égare (Philippiens 2:5; Romains 12:16).
Le Seigneur donne aussi des instructions précieuses à ses disciples quand un frère blesse un autre et qu'il pêche contre lui. Très souvent, lorsqu'un frère pêche contre un autre, on observe la même réaction. Le frère blessé "pardonne" son frère dans son coeur sans lui avouer quelle action l'a blessée. Le frère qui a commis l'offense ignore ou ne prend pas conscience de ce qu'il vient de faire. Et s'il en est conscient, personne ne le lui a fait remarquer, ni ne l'a confronté et il prend une attitude impénitente et se persuadera peut-être que sa mauvaise attitude n'est pas mauvaise puisque personne ne semble à oser lui montrer sa faute. Le frère qui est blessé, quant à lui préfère ne rien dire et passer par dessus l'offense dans l'espoir que le problème s'évaporera de lui-même. Avec le temps, une offense accompagnera bien d'autres et le frère blessé ne saura même plus expliquer à son frère quelle est l'attitude qui l'a blessé et pourquoi il ne lui en a pas fait part.
Les enseignements de Jésus que nous avons dans ces versets 15 à 17 sont bien difficiles à mettre en pratique, et pourtant ils doivent l'être pour éviter le risque que le mal ne grandisse et infecte les relations entre les disciples.
Ainsi lorsqu'un frère est victime du péché d'un autre, il lui en revient la responsabilité de confronter en privé son frère afin de désamorcer ou de désenvenimer une situation. La confrontation dont nous parlons ici ne doit pas se faire dans la brutalité, mais dans une attitude d'humilité et de grâce avec pour but d'apporter à son frère la conviction d'avoir pêché et la repentance. (Galates 6:1; Lévitique 19:17-18).
Si le frère qui a pêché refuse d'écouter, le frère qui a été blessé devrait garder la chose confidentielle et ne pas garder l'offense pour lui-même ni la partager avec les frères et sœurs espérant. Le danger est grand alors de vouloir s'attirer de la pitié et de causer du tort à son tour à la personne qui l'avait offensé. Jésus nous enseigne que si un frère qui a pêché ne veut pas reconnaître sa faute après la première confrontation, il doit en faire part à deux autres frères parmi les plus spirituels et confronter à nouveau le frère impénitent dans l'espoir que cette fois-ci il avouera sa faute et cherchera à réparer ce qui a été brisé.
Seulement si le frère qui a commis l'offense refuse après ces deux confrontations de se repentir, l'affaire peut être porté à la connaissance de l'assemblée toute entière. L'assemblée devrait chercher alors à évaluer si l'offense a bien été commise. Elle devrait, après avoir prié à ce sujet, et pris connaissance des faits s'unir dans un même accord pour déclarer coupable ou exonérer de toute faute le présupposé offenseur. Il faut alors que tous s'accorde dans la décision pour d'une même voix dans la décision de l’Église. On trouve dans les lettres de Paul aux Corinthiens l'application pratique de ce que nous venons de voir. Un frère avait commis un péché grossier et avait été repris par l'assemblée. Ce frère avait par la suite confessé son pêché à l'assemblée et s'en était repenti. L'assemblée, après avoir consulté Paul, avait ensuite délibéré de le réintégrer et Paul avait joint sa voix à la décision de l'assemblée. (1 Corinthiens 5; 2 Corinthiens 2:5-11).
Si le frère demeure impénitent et refuse d'écouter l'assemblée, il doit alors en être exclu dans l'espoir et le désir que cette exclusion le ramènera à la raison et à la repentance.
Ce procédé, s'il était appliqué dans les assemblées permettrait de garder l'assemblée de péchés bien plus graves et de situations qui deviendraient inextricables si non prises à la racine. Malheureusement, nous défaillons souvent et si nous défaillons ensemble à prendre à la lettre les instructions du Seigneur, alors les scandales ne manqueront pas d’entacher toute l'assemblée.
Il faut aussi noter qu'il est essentiel que le fautif prenne connaissance de sa faute pour pouvoir s'en repentir et la confesser. Bien souvent nous pensons (à tort) que nous pardonnons au pêcheur en mettant en oubli la faute. Or, en agissant ainsi nous fautons à notre tour et rendons et la faute telle le levain qui fait lever la pâte, et qui contaminera toute l'assemblée et les relations entre frère et sœurs.
Pour en terminer avec ce passage, que si le frère offensé ne sait pas comment reprendre son frère en privé, il peut prier à ce sujet et demander l'aide au Seigneur pour éviter de garder toute rancœur et que le mal soit éliminé.
21 Alors Pierre s'approcha de lui, et dit: Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu'il péchera contre moi? Sera-ce jusqu'à sept fois?
22 Jésus lui dit: Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à septante fois sept fois.
23 C'est pourquoi, le royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut faire rendre compte à ses serviteurs.
24 Quand il se mit à compter, on lui en amena un qui devait dix mille talents.
25 Comme il n'avait pas de quoi payer, son maître ordonna qu'il fût vendu, lui, sa femme, ses enfants, et tout ce qu'il avait, et que la dette fût acquittée.
26 Le serviteur, se jetant à terre, se prosterna devant lui, et dit: Seigneur, aie patience envers moi, et je te paierai tout.
27 Ému de compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller, et lui remit la dette.
28 Après qu'il fut sorti, ce serviteur rencontra un de ses compagnons qui lui devait cent deniers. Il le saisit et l'étranglait, en disant: Paie ce que tu me dois.
29 Son compagnon, se jetant à terre, le suppliait, disant: Aie patience envers moi, et je te paierai.
30 Mais l'autre ne voulut pas, et il alla le jeter en prison, jusqu'à ce qu'il eût payé ce qu'il devait.
31 Ses compagnons, ayant vu ce qui était arrivé, furent profondément attristés, et ils allèrent raconter à leur maître tout ce qui s'était passé.
32 Alors le maître fit appeler ce serviteur, et lui dit: Méchant serviteur, je t'avais remis en entier ta dette, parce que tu m'en avais supplié;
33 ne devais-tu pas aussi avoir pitié de ton compagnon, comme j'ai eu pitié de toi?
34 Et son maître, irrité, le livra aux bourreaux, jusqu'à ce qu'il eût payé tout ce qu'il devait.
35 C'est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son coeur.
Pierre vient à Jésus dans ce passage avec une question pour savoir combien de fois il doit pardonner. Les chefs religieux aimaient ce genre de questions et discutaient sur le type d'offense et sur la capacité de décider si oui ou non il peut continuer pardonner ou s'il peut décider de ne pas montrer de la grâce. Certains rabbins enseignaient qu'après avoir pardonné trois fois, ils pouvaient décider de ne plus pardonner. Pierre en proposant sept fois montre qu'il a une meilleur compréhension de ce qu'est la grâce.
Jésus lui répond en faisant un parallèle inversé avec ce qu'avait dit Lamech dans l'Ancien Testament (Genèse 4:23-24) qui revendiquait le droit à la vengeance et au refus de montrer de la compassion. Soixante dix fois sept fois, n'est pas donné par le Seigneur pour que nous tenions des comptes, mais bien au contraire pour que nous pardonnions toujours notre prochain. Le disciple ne peut pas et ne doit pas arrêter de pardonner.
Le Seigneur va alors proposer à ses disciples la parabole connue sous le nom de "parabole du mauvais serviteur" pour donner la bonne perspective du pardon et de la grâce.
Dans cette parabole, un roi décide de mettre ses comptes à jour et fait appeler ses serviteurs qui lui doivent de l'argent. Parmi ces serviteurs; il s'en trouve un qui doit la somme de dix mille talents. Certaines personnes ont calculé que c'est une somme faramineuse qui représentait vingt années de labeur. Si ce calcul est exact, cela confirme que le cas présenté par Jésus dans cette parabole est pour présenter un extrême avec un serviteur ayant contracté une dette qu'il sera tout à fait incapable de payer. Devant le roi qui menace de le vendre, lui et sa famille pour régler cette dette, le serviteur va se jeter à terre devant le roi et l'implorer, lui promettant de payer sa dette si le roi voulait bien lui laisser un peu de temps pour cela.
Le roi va alors faire un geste surprenant qui aurait du touché le coeur de ce serviteur. Il va purement et simplement annuler la dette.
Mais lorsqu'il sortit et qu'il rencontrât un ami qui lui devait une somme estimée à quelques dizaines d'euros, ce serviteur se jeta sur lui et exigea le règlement de cette dette sur le champ. Et comme il n'avait pas de quoi payer, le serviteur le fit jeter en prison jusqu'à ce que la dette fut remboursée. Les amis de la personnes jetée en prison, choqués et indignés se rendirent auprès du roi pour rapporter ce qui venait de se passer.
Le roi rappela alors son serviteur et lui demanda pourquoi il a agi de la sorte alors que lui-même venait de voir sa dette remise. Et comme l'expression le dit, le roi lui rendit la monnaie de sa pièce.
Il y a plusieurs intéressantes leçons que l'on peut tirer de cette parabole.
Jésus lui répond en faisant un parallèle inversé avec ce qu'avait dit Lamech dans l'Ancien Testament (Genèse 4:23-24) qui revendiquait le droit à la vengeance et au refus de montrer de la compassion. Soixante dix fois sept fois, n'est pas donné par le Seigneur pour que nous tenions des comptes, mais bien au contraire pour que nous pardonnions toujours notre prochain. Le disciple ne peut pas et ne doit pas arrêter de pardonner.
Le Seigneur va alors proposer à ses disciples la parabole connue sous le nom de "parabole du mauvais serviteur" pour donner la bonne perspective du pardon et de la grâce.
Dans cette parabole, un roi décide de mettre ses comptes à jour et fait appeler ses serviteurs qui lui doivent de l'argent. Parmi ces serviteurs; il s'en trouve un qui doit la somme de dix mille talents. Certaines personnes ont calculé que c'est une somme faramineuse qui représentait vingt années de labeur. Si ce calcul est exact, cela confirme que le cas présenté par Jésus dans cette parabole est pour présenter un extrême avec un serviteur ayant contracté une dette qu'il sera tout à fait incapable de payer. Devant le roi qui menace de le vendre, lui et sa famille pour régler cette dette, le serviteur va se jeter à terre devant le roi et l'implorer, lui promettant de payer sa dette si le roi voulait bien lui laisser un peu de temps pour cela.
Le roi va alors faire un geste surprenant qui aurait du touché le coeur de ce serviteur. Il va purement et simplement annuler la dette.
Mais lorsqu'il sortit et qu'il rencontrât un ami qui lui devait une somme estimée à quelques dizaines d'euros, ce serviteur se jeta sur lui et exigea le règlement de cette dette sur le champ. Et comme il n'avait pas de quoi payer, le serviteur le fit jeter en prison jusqu'à ce que la dette fut remboursée. Les amis de la personnes jetée en prison, choqués et indignés se rendirent auprès du roi pour rapporter ce qui venait de se passer.
Le roi rappela alors son serviteur et lui demanda pourquoi il a agi de la sorte alors que lui-même venait de voir sa dette remise. Et comme l'expression le dit, le roi lui rendit la monnaie de sa pièce.
Il y a plusieurs intéressantes leçons que l'on peut tirer de cette parabole.
- Nous devons pardonner parce que Dieu a remis notre dette que nous avions contracté à cause de nos péchés. Nous ne nous en rendons peut-être pas bien compte, mais la somme faramineuse que le méchant serviteur avait contracté est aussi gigantesque que la dette que nous avions contracté par nos péchés. En fait, cette dette demandait notre mise à mort (Romains 6:23). Or si nous reconnaissons la grandeur de la grâce de Dieu qui a purement et simplement annulé une dette que nous ne pouvions pas payer, nous devrions être si reconnaissants qu'il n'est alors plus difficile pour nous de pardonner. Si le croyant est appelé à pardonner, faire du bien et montrer de la miséricorde, la vengeance ne doit pas avoir de place dans la vie et le coeur du disciple.
- La vengeance ou le refus de pardonner est une attitude contraire à l'humilité que la Bible prône si souvent. Elle est une attitude méchante, violente et arrogante de l'homme qui veut se faire justice lui-même. Une telle personne se montrera incapable de se faire justice de manière raisonnable sans aller au delà des torts qui lui ont été causés. Il peut même dans sa colère et sa dureté employer des moyens bien trop importants pour régler une cause.
- Une autre leçon que nous pouvons retirer vient de l'attitude des amis de la personne qui fut jeté en prison. Ils montrent une grande tristesse pour leur ami. Ce qu'ils ne font pas, c'est de se mettre à parler de cela à n'importe qui prêt à les entendre. Ce qu'ils font est qui en font un exemple, ils vont en parler au roi. De même, les croyants victimes d'injustice feraient bien de suivre cet exemple lors et en dehors des réunions. Ils ont accès au Roi des Rois qui veut les entendre. Les disciples doivent prendre garde à ne pas tomber dans la médisance et les discussions inutiles. Tout comme ces amis, les disciples devraient aller ensemble porter l'affaire devant le Roi pour qu'Il juge. Lui peut juger parfaitement, nous ne le pouvons pas .
- La dernière leçon est que nous moissonnerons ce que nous semons. (Galates 6:7-9). C'est ce qui est arrivé au mauvais serviteur dans cette parabole, c'est aussi de cela que le Seigneur nous met en garde. Le Seigneur ne parlait pas de perdre le salut dans le verset 35 mais veut que nous prenions conscience que nos mauvaises actions et mauvaises attitudes porteront elles-aussi du fruit. Si nous nous montrons bons; comme le Seigneur s'est montré bon envers nous, alors le Seigneur se plaira à faire déverser sa bonté sur nous. Si au contraire nous gardons de l'amertume ou que nous adoptons une attitude qui n'honore pas le Seigneur, tôt ou tard le Seigneur nous laissera récolter le fruit de notre mauvaise conduite. Dieu nous commande de ressembler à son Fils et d'écouter ce qu'Il nous dit; or le Seigneur nous commande l'humilité, la bonté et la douceur ainsi que tout le fruit de l'Esprit (Galates 5:22-26).
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