14 Jésus se retire en Galilée
En ce temps-là, Hérode le tétrarque, ayant entendu parler de Jésus, dit à ses serviteurs: C'est Jean Baptiste! 2 Il est ressuscité des morts, et c'est pour cela qu'il se fait par lui des miracles.
3 Car Hérode, qui avait fait arrêter Jean, l'avait lié et mis en prison, à cause d'Hérodias, femme de Philippe, son frère,
4 parce que Jean lui disait: Il ne t'est pas permis de l'avoir pour femme.
5 Il voulait le faire mourir, mais il craignait la foule, parce qu'elle regardait Jean comme un prophète.
6 Or, lorsqu'on célébra l'anniversaire de la naissance d'Hérode, la fille d'Hérodias dansa au milieu des convives, et plut à Hérode,
7 de sorte qu'il promit avec serment de lui donner ce qu'elle demanderait.
8 A l'instigation de sa mère, elle dit: Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean Baptiste.
9 Le roi fut attristé; mais, à cause de ses serments et des convives, il commanda qu'on la lui donne,
10 et il envoya décapiter Jean dans la prison.
11 Sa tête fut apportée sur un plat, et donnée à la jeune fille, qui la porta à sa mère.
12 Les disciples de Jean vinrent prendre son corps, et l'ensevelirent. Et ils allèrent l'annoncer à Jésus.
13 A cette nouvelle, Jésus partit de là dans une barque, pour se retirer à l'écart dans un lieu désert; et la foule, l'ayant su, sortit des villes et le suivit à pied.
14 Quand il sortit de la barque, il vit une grande foule, et fut ému de compassion pour elle, et il guérit les malades.
Dans ce chapitre nous allons voir que l'opposition envers Jésus grandit et que les pharisiens et les scribes ne sont pas les seuls ennemis de Jésus. Le pays était gouverné par un tétrarque, fils d'Hérode le Grand et petit-fils d'Antipas, un iduméen (édomite) et d'une samaritaine nommée Malthace. Cet Hérode que l'on nomme le Tétrarque n'avait donc pas une goutte de sang juif. Le royaume de son père Hérode le Grand fut divisé en quatres parties (d'où vient le mot tétrarque) que l'on nommait des tétrarchies, titres que donnaient les Romains à une subdivision trop petite pour porter le nom de royaume. C'est à Rome qu'Hérode le Tétrarque grandit. Son père l'avait dans un premier temps fait l'héritier de tout son royaume dans un testament mais s'était ensuite ravisé, donnant la couronne royale à son frère Archelaus ainsi que la tétrarchie de Judée. Hérode le Tétrarque obtint lui, la tétrarchie de la Galilée et de la Pérée comme nous pouvons les situer sur cette carte.
Il fit de Sepphoris la capitale de sa tétrarchie. C'est à Rome, qu'il fit la rencontre d'Hérodias, la femme de son frère Archelaus. Il divorça de son épouse, fille du roi des arabes nabatéens Arétas, et Hérodias en fit de même avec son époux, Hérode le Tétrarque épousa ensuite la femme de son frère. On observe ainsi que bien qu'étant divorcés, pour Jean-Baptiste, ils étaient toujours liés par leur mariage et devinrent coupable d'adultère. Jean condamnait cette union illicite. Hérodias, sa nouvelle épouse avait le même caractère que Jézabel autrefois, et Hérode le Tétrarque devint comme Achab, une marionnette entre ses mains. Hérodias avait une soif de pouvoir et on la voit dans ce chapitre élaborer des plans cruels pour arriver à ses fins, et ne reculait devant rien si un obstacle se dressait sur son chemin. Son combat fut une question de moralité, ou plutôt d'immoralité que Jean-Baptiste condamnait. Elle pensait avoir la victoire lorsque le son mari ordonna qu'on décapite Jean-Baptiste, mais Dieu ne laissera pas le crime impuni. C'est devant Hérode le Tétrarque que plus tard Jésus sera conduit (Luc chapitre 23) au moment de son procès. Finalement, sa femme Hérodias, insatisfaite que son mari ne soit que Tétrarque de Galilée,et non de Judée et de Jérusalem, la capitale prestigieuse, Hérodias persuadera son mari de se rendre à Rome pour revendiquer la couronne de son frère. Mais on ne se moque pas impunément de Dieu et Archelaus roi de Judée écrira à l'empereur romain Caligula pour accuser Hérode le Tétrarque d'avoir conclu un pacte secret avec les arabes. Hérode le Tétraque fut ainsi banni à Lyon en Gaule et mourut en Espagne. On ne se moque pas impunément de Dieu, Hérode le Tétrarque et Hérodias ont pensé arriver à leurs fins par la ruse, mais ils ont été devancés par Archélaus (Galates 6:7). Connaître Hérode le Tétrarque et sa deuxième femme, Hérodias nous permettent de connaître la situation que Jésus connut. Jean avait été emprisonné, car dans sa droiture s'était opposé à leur union, et avait affronté Hérode Agrippa, ce qui lui valut de se faire emprisonner. On distingue en Hérode Agrippa, un homme (comme Belschatsar autrefois, voir Daniel 5), Hérode Agrippa se livre à la dissolution, c'est un homme égoïste, avide de pouvoir, qui s’enivre et festoie. C'est aussi un homme connu comme son père Hérode le Grand (celui qui avait fait tué tous les enfants de deux ans et moins dans la région de Bethléem au chapitre 2), un homme cruel, adultère et meurtrier. Hérode le Térarque était aussi un homme supersticieux qui croyait que Jésus était en fait un fantôme de Jean-Baptise ou même, Jean-Baptiste ressussité. C'est maintenant en raison de ses craintes, qu'il veut aussi éliminer Jésus.
Lorsque le jour de son anniversaire arriva, Hérode le Tétrarque fit un grand festin et convia tous ses grands. Tout les ingrédients pour une grande fête d’anniversaire étaient réunis, du vin, beaucoup de nourriture, de la légèreté, de la sensualité. Hérodias, en coulisses organise le meurtre de Jean-Baptiste. Elle connaît les penchants d'Hérode le Tétrarque pour les jeunes femmes qui lui plaisent, et sa fille Salomé qu'elle eut de son premier mariage, est justement le type de danseuses qu'affectionne son mari. Elle sait aussi certainement que lorsque le roi a bu et qu'il est en présence de ses convives, peut se laisser aller à faire des promesses par serments qu'il ne ferait pas autrement. Or Hérodias, veut se débarrasser de Jean-Baptiste qui s'oppose à elle et à son deuxième mariage. Lorsque Hérode le Tétrarque vit danser Salomé, il fut sous le charme et fit exactement ce qu'attendait Hérodias. Il promit à Salomé de lui accorder tout ce qu'elle demanderait. Salomé ne sachant que demander alla demander conseil à sa mère. Le moment tant espéré arrivait enfin et Hérodias par l'intermédiaire de sa fille put demander la tête de Jean-Baptiste. Hérode le Tétrarque ne voulant pas perdre la face devant ses convives et ses grands n'osa pas revenir sur son serment et fit décapiter Jean-Baptiste. Il est à noter que la demande de sa mère ne choqua pas sa fille et qu'elle demanda ce que sa mère lui avait dit. Hérode le Tétrarque avait une certaine admiration pour Jean, mais cette admiration, il ne l'avait pas pour les choses spirituelles. Jésus connaissant cet homme, qu'il appelle un renard (Luc 13:31-33), se méfie de lui et s'éloigne de ce lieu pour se retirer dans un lieu à l'écart et désert. Il est en danger avec les scribes et les pharisiens, Il est également en danger avec un Hérode le Tétrarque et de ses partisans qui veulent le tuer. Matthieu dit que c'est cet événement qui va conduire Jésus à se retirer de la scène publique pour se concentrer sur la formation de ses disciples.
Il en est en revanche fini du précurseur de Jésus, le plus grand des prophètes vient d'être mis à mort. Un auteur faisait remarquer que Jean était prisonnier mais libre de dénoncer les mauvais agissements de ce souverain de tétrarchie et que Hérode le Tétrarque était en revanche prisonnier de ses vices et de ses passions bien que libre.
S'il était nécessaire de le rappeler, le vin conduit à la débauche et l'apôtre Paul nous exhorte à recherche des joies plus spirituelles (Éphésiens 5:17-18).
Jésus aussi a besoin de se retirer et de passer un moment seul avec son Père. Pourtant contrairement à un homme d'affaires ayant lui-aussi un emploi du temps surchargé qui est désemparé, frustré et se met en colère lorsqu'un contretemps ou une situation l'oblige à changer son emploi du temps et qui refuse qu'on le dérange, Jésus non seulement fait preuve d'une grande patience mais aussi d'une grande compréhension du besoin de l'homme et d'une grande compassion, n'hésitant pas à s'arrêter pour recevoir la foule. Il est bien conscient de ses besoins mais il ne laisse pas ses besoins non plus priver les gens de ce dont ils ont réellement le plus besoin et que Lui-seul peut donner.
Lorsque le jour de son anniversaire arriva, Hérode le Tétrarque fit un grand festin et convia tous ses grands. Tout les ingrédients pour une grande fête d’anniversaire étaient réunis, du vin, beaucoup de nourriture, de la légèreté, de la sensualité. Hérodias, en coulisses organise le meurtre de Jean-Baptiste. Elle connaît les penchants d'Hérode le Tétrarque pour les jeunes femmes qui lui plaisent, et sa fille Salomé qu'elle eut de son premier mariage, est justement le type de danseuses qu'affectionne son mari. Elle sait aussi certainement que lorsque le roi a bu et qu'il est en présence de ses convives, peut se laisser aller à faire des promesses par serments qu'il ne ferait pas autrement. Or Hérodias, veut se débarrasser de Jean-Baptiste qui s'oppose à elle et à son deuxième mariage. Lorsque Hérode le Tétrarque vit danser Salomé, il fut sous le charme et fit exactement ce qu'attendait Hérodias. Il promit à Salomé de lui accorder tout ce qu'elle demanderait. Salomé ne sachant que demander alla demander conseil à sa mère. Le moment tant espéré arrivait enfin et Hérodias par l'intermédiaire de sa fille put demander la tête de Jean-Baptiste. Hérode le Tétrarque ne voulant pas perdre la face devant ses convives et ses grands n'osa pas revenir sur son serment et fit décapiter Jean-Baptiste. Il est à noter que la demande de sa mère ne choqua pas sa fille et qu'elle demanda ce que sa mère lui avait dit. Hérode le Tétrarque avait une certaine admiration pour Jean, mais cette admiration, il ne l'avait pas pour les choses spirituelles. Jésus connaissant cet homme, qu'il appelle un renard (Luc 13:31-33), se méfie de lui et s'éloigne de ce lieu pour se retirer dans un lieu à l'écart et désert. Il est en danger avec les scribes et les pharisiens, Il est également en danger avec un Hérode le Tétrarque et de ses partisans qui veulent le tuer. Matthieu dit que c'est cet événement qui va conduire Jésus à se retirer de la scène publique pour se concentrer sur la formation de ses disciples.
Il en est en revanche fini du précurseur de Jésus, le plus grand des prophètes vient d'être mis à mort. Un auteur faisait remarquer que Jean était prisonnier mais libre de dénoncer les mauvais agissements de ce souverain de tétrarchie et que Hérode le Tétrarque était en revanche prisonnier de ses vices et de ses passions bien que libre.
S'il était nécessaire de le rappeler, le vin conduit à la débauche et l'apôtre Paul nous exhorte à recherche des joies plus spirituelles (Éphésiens 5:17-18).
Jésus aussi a besoin de se retirer et de passer un moment seul avec son Père. Pourtant contrairement à un homme d'affaires ayant lui-aussi un emploi du temps surchargé qui est désemparé, frustré et se met en colère lorsqu'un contretemps ou une situation l'oblige à changer son emploi du temps et qui refuse qu'on le dérange, Jésus non seulement fait preuve d'une grande patience mais aussi d'une grande compréhension du besoin de l'homme et d'une grande compassion, n'hésitant pas à s'arrêter pour recevoir la foule. Il est bien conscient de ses besoins mais il ne laisse pas ses besoins non plus priver les gens de ce dont ils ont réellement le plus besoin et que Lui-seul peut donner.
15 Le soir étant venu, les disciples s'approchèrent de lui, et dirent: Ce lieu est désert, et l'heure est déjà avancée; renvoie la foule, afin qu'elle aille dans les villages, pour s'acheter des vivres.
16 Jésus leur répondit: Ils n'ont pas besoin de s'en aller; donnez-leur vous-mêmes à manger.
17 Mais ils lui dirent: Nous n'avons ici que cinq pains et deux poissons.
18 Et il dit: Apportez-les-moi.
19 Il fit asseoir la foule sur l'herbe, prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains et les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule.
20 Tous mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient.
21 Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, sans les femmes et les enfants.
Bien que retirés de la scène publique, la foule suit Jésus dans le désert où elle passera la journée à écouter ses enseignements. Certains pensent que Jésus a nourri cette foule pour se l'approprier, et qu'en fait certains avaient de la nourriture qu'ils ont partagé avec les autres. Le texte que nous avons devant nous est très explicite et la foule suivait Jésus de lieu en lieu, Il n'avait pas besoin de faire quoi que ce soit pour être populaire, la foule reconnaissait en Lui une personne hors du commun et venait à Lui avec ses besoins. Essayer de trouver une explication naturelle sur le fait que Jésus ait pu nourrir la foule avec seulement cinq pains et deux poissons ne démontre rien d'autre que l'incrédulité de celui qui émettrait des hypothèses. Jésus, en tant que Fils de Dieu peut faire des miracles et ce n'est pas parce que nous n'avons jamais vu de miracles et que nous ne pouvons pas en faire que Dieu ne peut pas en faire non plus.
Dans ce texte, la foule vient de passer toute la journée avec Jésus et avait besoin de nourriture, ce besoin était critique car le soir était déjà venu et que l'endroit où ils se trouvaient était un endroit désertique, sans possibilités de trouver de la nourriture.
L'attitude des disciples devant cette situation ressemble certainement à la nôtre quand nous nous trouvons devant un problème, ils viennent à Jésus et lui disent ce qu'Il doit faire, comme si Jésus avait besoin de nos conseils. Leur suggestion est pourtant absurde car il est de toute manière trop tard pour la foule de retourner en ville pour acheter de la nourriture. Il en est souvent de même lorsque nous nous trouvons devant un grand problème et que nous disons dans nos prières ce que nous attendons de Lui, nos idées et solutions sont de toute manière si peu pratiques. Pire, au lieu d'amener la foule au Seigneur, ils veulent renvoyer la foule loin du Seigneur, croyant que cela résoudrait le problème, et révélant de la même manière qu'ils ne croient pas que Jésus soit Seigneur et suffit pour tout. Aujourd'hui encore, on agit de même, et on renvoie les gens qui viennent avec un problème vers des psychiatres ou des psychologues au lieu de les amener à Christ.
Le Seigneur reprend ses disciples et leur demande de faire justement le contraire, les disciples ont encore beaucoup à apprendre et il est temps pour eux de mettre leur foi à l'épreuve en leur donnant une grande leçon spirituelle dont nous avons nous aussi grand besoin. Pour nous qui avons la parole de Dieu, il est temps de croire ce qu'elle nous dit lorsqu'elle nous assure qu'en Christ, l'homme trouvera tout ce qui est essentiel et qu'Il est suffisant. Le Seigneur commence par leur affirmer qu'Il ne veut pas que l'on renvoie les gens loin de Lui et leur commande de les nourrir avec ce qu'ils ont à leur disposition et de les lui apporter. C'est Lui qui fera ce qui est nécessaire pour nourrir la foule avec les cinq pains et les deux poissons. L'homme a cette fâcheuse tendance à ne pas voir plus loin que les circonstances dans lesquelles il se trouve. Le Seigneur leur demande de ne pas regarder à eux-mêmes et aux circonstances mais à Lui-même. Or regarder aux circonstances ne peut que produire l'incrédulité.
Il a aussi fallu que ce jeune garçon veuille bien se séparer de son repas pour le donner au Seigneur. C'est peu et certainement méprisable à nos yeux habitués à ce qui frappe l'esprit et les yeux. Nous devons aussi abandonner ce que nous avons à notre disposition (temps, argent, confort, ambitions personnelles, possessions) et les donner à Jésus. Ce que nous gardons pour nous-mêmes sera perdu et de peu d'utilité, ce que nous donnons au Seigneur, il l'utilisera pour de grandes choses. Il peut nourrir une multitude, nous ne le pouvons pas. Matthieu est le seul des quatre évangélistes qui rapporte les paroles de Jésus "apportez-les moi", et nous invite à Lui apporter ce que nous avons, Il peut et veut pourvoir à nos manques et nous combler par Ses richesses.
Le Seigneur leur demande ensuite de faire asseoir la foule, c'est ensuite que la foule composée de cinq mille hommes, mais fort probablement grande de dix mille personnes si l'on ajoute les femmes et les enfants. Une fois tout le monde assis, le Seigneur lève les yeux et bénit et bénit la nourriture. Ensuite il la brisa . En fait il créa la nourriture en même temps qu'il la brisa. Les disciples ensuite, servirent la nourriture. Le Seigneur veut aujourd'hui encore utiliser son Église, ses disciples pour agir dans ce monde. Il nous faut pour cela apporter ce que nous avons au Seigneur et le laisser agir comme Il voudra bien (cela peut aussi demander à ce que nous soyons nous-mêmes brisés). C'est ensuite que nous pourrons servir Dieu et notre prochain.
Non seulement tous peuvent manger, mais ils mangent à satiété, et il reste de quoi remporter avec soi. Le Seigneur peut prodiguer à nos besoins d'une manière que seul lui peut satisfaire. Si nous venons à Lui avec nos problèmes, Il peut satisfaire nos besoins et nous ne serons pas déçus. Il n'est pas du genre à ne pas tenir ses promesses.
Après le repas, ils rassemblèrent ce qui restait de la nourriture et purent remporter douze paniers pleins. Faire le ménage, le nettoyage est une activité que certains trouveront humiliante, elle est très impopulaire mais nécessaire. Le Seigneur n'aime pas le gaspillage et les douze paniers pleins de nourriture qui restaient témoignent de la puissance du Seigneur. Ce miracle rapporté dans les quatre évangiles et Jean nous parle de ce miracle comme d'un signe que les Juifs attendaient et reconnaissaient. Pour les Juifs qui attendaient du Messie qu'Il soit un peu comme Moïse, ils avaient en mémoire la manne que Dieu leur avait donné dans le désert, et c'est de nouveau dans un désert que le Fils de Dieu nourrit la foule (Exode 16, Jean 6:1-59). Les disciples auraient aussi du avoir ces paroles de l'Ancien Testament (1 Rois 17:16; 2 Rois 4:43-44) et ils n'auraient eu la réaction qu'ils avaient eu au début mais il fallait cette leçon pour qu'ils voient que le Seigneur peut véritablement répondre au-delà de nos espérances afin qu'ils puissent commencer à se confier pleinement en Lui.
Dans ce texte, la foule vient de passer toute la journée avec Jésus et avait besoin de nourriture, ce besoin était critique car le soir était déjà venu et que l'endroit où ils se trouvaient était un endroit désertique, sans possibilités de trouver de la nourriture.
L'attitude des disciples devant cette situation ressemble certainement à la nôtre quand nous nous trouvons devant un problème, ils viennent à Jésus et lui disent ce qu'Il doit faire, comme si Jésus avait besoin de nos conseils. Leur suggestion est pourtant absurde car il est de toute manière trop tard pour la foule de retourner en ville pour acheter de la nourriture. Il en est souvent de même lorsque nous nous trouvons devant un grand problème et que nous disons dans nos prières ce que nous attendons de Lui, nos idées et solutions sont de toute manière si peu pratiques. Pire, au lieu d'amener la foule au Seigneur, ils veulent renvoyer la foule loin du Seigneur, croyant que cela résoudrait le problème, et révélant de la même manière qu'ils ne croient pas que Jésus soit Seigneur et suffit pour tout. Aujourd'hui encore, on agit de même, et on renvoie les gens qui viennent avec un problème vers des psychiatres ou des psychologues au lieu de les amener à Christ.
Le Seigneur reprend ses disciples et leur demande de faire justement le contraire, les disciples ont encore beaucoup à apprendre et il est temps pour eux de mettre leur foi à l'épreuve en leur donnant une grande leçon spirituelle dont nous avons nous aussi grand besoin. Pour nous qui avons la parole de Dieu, il est temps de croire ce qu'elle nous dit lorsqu'elle nous assure qu'en Christ, l'homme trouvera tout ce qui est essentiel et qu'Il est suffisant. Le Seigneur commence par leur affirmer qu'Il ne veut pas que l'on renvoie les gens loin de Lui et leur commande de les nourrir avec ce qu'ils ont à leur disposition et de les lui apporter. C'est Lui qui fera ce qui est nécessaire pour nourrir la foule avec les cinq pains et les deux poissons. L'homme a cette fâcheuse tendance à ne pas voir plus loin que les circonstances dans lesquelles il se trouve. Le Seigneur leur demande de ne pas regarder à eux-mêmes et aux circonstances mais à Lui-même. Or regarder aux circonstances ne peut que produire l'incrédulité.
Il a aussi fallu que ce jeune garçon veuille bien se séparer de son repas pour le donner au Seigneur. C'est peu et certainement méprisable à nos yeux habitués à ce qui frappe l'esprit et les yeux. Nous devons aussi abandonner ce que nous avons à notre disposition (temps, argent, confort, ambitions personnelles, possessions) et les donner à Jésus. Ce que nous gardons pour nous-mêmes sera perdu et de peu d'utilité, ce que nous donnons au Seigneur, il l'utilisera pour de grandes choses. Il peut nourrir une multitude, nous ne le pouvons pas. Matthieu est le seul des quatre évangélistes qui rapporte les paroles de Jésus "apportez-les moi", et nous invite à Lui apporter ce que nous avons, Il peut et veut pourvoir à nos manques et nous combler par Ses richesses.
Le Seigneur leur demande ensuite de faire asseoir la foule, c'est ensuite que la foule composée de cinq mille hommes, mais fort probablement grande de dix mille personnes si l'on ajoute les femmes et les enfants. Une fois tout le monde assis, le Seigneur lève les yeux et bénit et bénit la nourriture. Ensuite il la brisa . En fait il créa la nourriture en même temps qu'il la brisa. Les disciples ensuite, servirent la nourriture. Le Seigneur veut aujourd'hui encore utiliser son Église, ses disciples pour agir dans ce monde. Il nous faut pour cela apporter ce que nous avons au Seigneur et le laisser agir comme Il voudra bien (cela peut aussi demander à ce que nous soyons nous-mêmes brisés). C'est ensuite que nous pourrons servir Dieu et notre prochain.
Non seulement tous peuvent manger, mais ils mangent à satiété, et il reste de quoi remporter avec soi. Le Seigneur peut prodiguer à nos besoins d'une manière que seul lui peut satisfaire. Si nous venons à Lui avec nos problèmes, Il peut satisfaire nos besoins et nous ne serons pas déçus. Il n'est pas du genre à ne pas tenir ses promesses.
Après le repas, ils rassemblèrent ce qui restait de la nourriture et purent remporter douze paniers pleins. Faire le ménage, le nettoyage est une activité que certains trouveront humiliante, elle est très impopulaire mais nécessaire. Le Seigneur n'aime pas le gaspillage et les douze paniers pleins de nourriture qui restaient témoignent de la puissance du Seigneur. Ce miracle rapporté dans les quatre évangiles et Jean nous parle de ce miracle comme d'un signe que les Juifs attendaient et reconnaissaient. Pour les Juifs qui attendaient du Messie qu'Il soit un peu comme Moïse, ils avaient en mémoire la manne que Dieu leur avait donné dans le désert, et c'est de nouveau dans un désert que le Fils de Dieu nourrit la foule (Exode 16, Jean 6:1-59). Les disciples auraient aussi du avoir ces paroles de l'Ancien Testament (1 Rois 17:16; 2 Rois 4:43-44) et ils n'auraient eu la réaction qu'ils avaient eu au début mais il fallait cette leçon pour qu'ils voient que le Seigneur peut véritablement répondre au-delà de nos espérances afin qu'ils puissent commencer à se confier pleinement en Lui.
22 Aussitôt après, il obligea les disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l'autre côté, pendant qu'il renverrait la foule.
23 Quand il l'eut renvoyée, il monta sur la montagne, pour prier à l'écart; et, comme le soir était venu, il était là seul.
24 La barque, déjà au milieu de la mer, était battue par les flots; car le vent était contraire.
25 A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer.
26 Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent: C'est un fantôme! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris.
27 Jésus leur dit aussitôt: Rassurez-vous, c'est moi; n'ayez pas peur!
28 Pierre lui répondit: Seigneur, si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux.
29 Et il dit: Viens! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus.
30 Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur; et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria: Seigneur, sauve-moi!
31 Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit: Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté?
32 Et ils montèrent dans la barque, et le vent cessa.
33 Ceux qui étaient dans la barque vinrent se prosterner devant Jésus, et dirent: Tu es véritablement le Fils de Dieu.
Après que la foule fut nourrie et que le reste de la nourriture fut rassemblée, Jésus força ses disciples à partir seuls dans une barque et traverser le lac de Galilée. L'apôtre Jean seul, dans son évangile rapporte que la raison est que la foule fut toute excitée après le miracle de la multiplication des pains et voulait le couronner roi. Malheureusement la motivation était charnelle et non spirituelle, ce n'était pas la volonté de Dieu. Pendant que les disciples s'éloignent sur le lac, Jésus renvoie la foule chez elle. Il monta ensuite sur la montagne et pria. Encore une fois, Jésus montre qu'un emploi du temps chargé et une journée excitante ne doivent pas nous empêcher de prier, et prier avant que les problèmes ne surviennent vaut toujours mieux que de prier une fois que nous sommes au milieu du problème. Le Seigneur n'ignore pas ce que les disciples sont en train de vivre et si les disciples se trouvent maintenant au milieu d'une lac en plein tempête, ce n'est pas une preuve qu'ils ne sont pas dans la volonté de Dieu car ils sont justement dans cette situation par la volonté de Dieu. C'est presque toute la nuit qu'ils s'efforcent de rejoindre l'autre rive, mais les vents forts entraînent leur barque au loin. Ils étaient sans doute exténués et désemparés, loin de toute aide possible et le Seigneur toujours sur la terre ferme. C'est certainement lorsqu'ils arrivèrent au bout de leurs forces qu'ils virent quelque chose ou quelqu'un marcher sur les eaux. N'étant pas des gens naïfs et ne sachant pas de quoi cela il pouvait être, ils crûrent un moment qu'il s'agissait d'un fantôme et ils eurent très peur. Il était déjà dans la période de la nuit qui va de trois heures à six heures du matin, cela faisait probablement neuf heures qu'ils essayaient de traverser le lac.
Le Seigneur les rassura tout de suite et ses paroles apaisèrent les disciples. C'est maintenant que Pierre va exercer sa foi et demander au Seigneur la permission de pouvoir le rejoindre sur les eaux. Le Seigneur le permit et Pierre sortit de la barque et s'avança vers Jésus. Tout allait bien jusqu'à ce qu'il détourne son regard du Seigneur vers les vagues et le vent, et sa foi se mit à défaillir. Comme Pierre, lorsque nous regardons à Jésus et que nous allons dans la direction qu'IL nous donne tout ira bien, mais dés que nous regardons aux mauvaises circonstances, aux problèmes, nous commençons nous aussi à nous enfoncer et nous devons prendre garde de regarder de nouveau à Lui et de Le prier dés que nous commençons à sombrer. Cette leçon à assurément renforcer la foi de Pierre mais celle aussi des autres disciples. Nous avons parfois cette impression de marcher sur les eaux, nous aventurant sur le terrain encore inconnu de la foi, et puis nous oublions ce que nous avons appris et commettons l'erreur de ne plus regarder au Seigneur. Il est à mettre à l'honneur de Pierre d'avoir émis la requête auprès du Seigneur de quitter la barque et de venir à sa rencontre sur les eaux. Beaucoup de disciples préfèrent rester en terrain familier et ne quittent jamais la barque. C'est ainsi que les chrétiens préfèrent souvent rester entre eux dans leur église ou leurs foyers plutôt que d'aller avec le Seigneur dans des territoires encore inconnus où l’Évangile n'est pas prêché. L'évangélisation a un côté intimidant et nous avons peur de ne pas savoir nous y prendre, et regardant à nous mêmes, nous préférons ne rien entreprendre. Mais si nous demandons au Seigneur de bien vouloir nous envoyer et que nous prions pour qu'Il nous dirige et nous aide, nous n'avons rien à craindre. Le plus dur est de quitter notre confort ... Jésus et Pierre marchent ensemble vers la barque et la tempête et les eaux se calmèrent. Lles disciples comprirent vraiment qui Il était, et se mirent à l'adorer comme le Fils de Dieu. L'apôtre Paul connut un épisode qui comportait la même leçon (2 Corinthiens 1:8-9). C'est une leçon que nous devons retenir car nous subirons tôt ou tard un nouvel épisode orageux et tourmenté dans notre vie. Nous devons garder les yeux fixés sur le Seigneur et aller vers Lui. Encore une fois, cette leçon que Pierre et les disciples apprirent est que le Seigneur est suffisant pour nous tirer d'affaires, c'est sur Lui seul que nous pouvons et que nous devons compter. (Psaume 50:15). C'est le premier passage où nous lisons que les disciples adorèrent le Seigneur et cela fut accompagné de leur confession "Tu es véritablement le Fils de Dieu".
Le Seigneur les rassura tout de suite et ses paroles apaisèrent les disciples. C'est maintenant que Pierre va exercer sa foi et demander au Seigneur la permission de pouvoir le rejoindre sur les eaux. Le Seigneur le permit et Pierre sortit de la barque et s'avança vers Jésus. Tout allait bien jusqu'à ce qu'il détourne son regard du Seigneur vers les vagues et le vent, et sa foi se mit à défaillir. Comme Pierre, lorsque nous regardons à Jésus et que nous allons dans la direction qu'IL nous donne tout ira bien, mais dés que nous regardons aux mauvaises circonstances, aux problèmes, nous commençons nous aussi à nous enfoncer et nous devons prendre garde de regarder de nouveau à Lui et de Le prier dés que nous commençons à sombrer. Cette leçon à assurément renforcer la foi de Pierre mais celle aussi des autres disciples. Nous avons parfois cette impression de marcher sur les eaux, nous aventurant sur le terrain encore inconnu de la foi, et puis nous oublions ce que nous avons appris et commettons l'erreur de ne plus regarder au Seigneur. Il est à mettre à l'honneur de Pierre d'avoir émis la requête auprès du Seigneur de quitter la barque et de venir à sa rencontre sur les eaux. Beaucoup de disciples préfèrent rester en terrain familier et ne quittent jamais la barque. C'est ainsi que les chrétiens préfèrent souvent rester entre eux dans leur église ou leurs foyers plutôt que d'aller avec le Seigneur dans des territoires encore inconnus où l’Évangile n'est pas prêché. L'évangélisation a un côté intimidant et nous avons peur de ne pas savoir nous y prendre, et regardant à nous mêmes, nous préférons ne rien entreprendre. Mais si nous demandons au Seigneur de bien vouloir nous envoyer et que nous prions pour qu'Il nous dirige et nous aide, nous n'avons rien à craindre. Le plus dur est de quitter notre confort ... Jésus et Pierre marchent ensemble vers la barque et la tempête et les eaux se calmèrent. Lles disciples comprirent vraiment qui Il était, et se mirent à l'adorer comme le Fils de Dieu. L'apôtre Paul connut un épisode qui comportait la même leçon (2 Corinthiens 1:8-9). C'est une leçon que nous devons retenir car nous subirons tôt ou tard un nouvel épisode orageux et tourmenté dans notre vie. Nous devons garder les yeux fixés sur le Seigneur et aller vers Lui. Encore une fois, cette leçon que Pierre et les disciples apprirent est que le Seigneur est suffisant pour nous tirer d'affaires, c'est sur Lui seul que nous pouvons et que nous devons compter. (Psaume 50:15). C'est le premier passage où nous lisons que les disciples adorèrent le Seigneur et cela fut accompagné de leur confession "Tu es véritablement le Fils de Dieu".
34 Après avoir traversé la mer, ils vinrent dans le pays de Génésareth.
35 Les gens de ce lieu, ayant reconnu Jésus, envoyèrent des messagers dans tous les environs, et on lui amena tous les malades.
36 Ils le prièrent de leur permettre seulement de toucher le bord de son vêtement. Et tous ceux qui le touchèrent furent guéris

Au sortir de la tempête, les disciples accostent à Génésareth, non loin de Capernaüm, toujours dans la partie supérieure de la mer de Galilée. Dés qu'ils furent arrivés, les gens reconnurent Jésus et firent passer le message aux alentours de venir à Lui et de lui amener les malades. Contrairement à Nazareth où les gens le rejetaient et où ils ne put faire de miracles en raison de leur incrédulité, Jésus est cette fois accueilli et le mot est passé pour ne pas laisser cette occasion de venir à Lui pour être guéri. Jésus ne renvoie jamais la foule qui vient à Lui lorsqu'elle veut bien l'accueillir et guérit les malades qu'on lui amène même lorsque la foi est petite comme un grain de moutarde. Le Seigneur est plein de compassion pour les gens qui reconnaissent leurs besoins et où la foi est encore présente. L'attitude de ces gens était certainement correcte, ils parlaient déjà de manière qui honorait le Seigneur contrairement à d'autres endroits et aux scribes et aux pharisiens. C'est parce qu'ils honoraient Jésus que Celui-ci put les bénir. Lui manquer d'honneur porte préjudice et causera à ceux qui le rejettent de manquer les bénédictions de sa présence, de sa bonté et de sa compassion. Le but du Seigneur est de rendre l'homme "complet", c'est à dire à lui apporter ce dont il a besoin et à le guérir si besoin est. Les Écritures de l'Ancien Testament avaient annoncé que c'est aussi ce que ferait le Messie quand Il paraîtrait au milieu d'eux.
13:24-58 Les autres paraboles du Royaume > 14 Jésus se retire en Galilée > 15 Jésus, la tradition des Juifs et la foi des païens